1932

Allemagne, 1932 : la situation du prolétariat, trahi par ses dirigeants est quasi-désespérée. Trotsky analyse la situation et en déduit les tâches de l'avant garde dans une étude magistrale.


Œuvres - janvier 1932

Léon Trotsky

La révolution allemande et la bureaucratie stalinienne

14. Le contrôle ouvrier et la coopération avec l'URSS

Quand nous parlons des mots d'ordre de la période révolutionnaire, il ne faut pas le comprendre dans un sens trop étroit. On ne peut créer de Soviets que dans la période révolutionnaire. Mais quand commence-t-elle ? On ne peut pas le savoir en regardant le calendrier. On ne peut le sentir que dans l'action. Il faut créer les Soviets au moment où on peut les créer [1].

Le mot d'ordre de contrôle ouvrier sur la production se rapporte, en gros, à la même période que la création des Soviets. Mais là aussi il ne faut pas raisonner de façon mécanique. Des conditions particulières peuvent amener les masses à contrôler la production bien avant qu'elles soient prêtes à créer les Soviets.

Brandler et son ombre de gauche, Urbahns, avançaient le mot d'ordre de contrôle sur la production indépendamment de la situation politique. Ce qui a eu pour seul résultat de jeter le discrédit sur ce mot d'ordre. Aujourd'hui, il serait incorrect de rejeter ce mot d'ordre, dans une situation de crise politique montante, uniquement parce qu'il n'y a pas encore d'offensive de masse. Pour l'offensive elle-même il faut des mots d'ordre précisant les perspectives du mouvement. Une période de propagande doit inévitablement précéder la pénétration du mot d'ordre dans les masses.

La campagne pour le contrôle ouvrier peut commencer, selon les circonstances, non pas sous l'angle de la production mais sous celui de la consommation. La baisse du prix des marchandises, promise par le gouvernement Brüning alors qu'il diminuait les salaires, ne s'est pas réalisée. Cette question ne peut pas ne pas toucher les couches les plus arriérées du prolétariat, qui sont encore très éloignées de l'idée de la prise du pouvoir. Le contrôle ouvrier sur les coûts de production et les bénéfices commerciaux est la seule forme réelle de lutte pour l'abaissement des prix. Etant donné le mécontentement général, la création de commissions ouvrières qui, avec la participation des ménagères, examineront pour quelles raisons le prix de la margarine augmente, peut marquer le début effectif du contrôle ouvrier sur la production. Evidemment, il ne s'agit là qu'une des voies d'approche possibles, prise à titre d'exemple. Il n'est pas encore question de la gestion de la production : l'ouvrière n'y arrivera pas immédiatement, cette idée lui est encore tout à fait étrangère. Mais il lui est plus facile de passer du contrôle sur la consommation au contrôle sur la production, puis à la gestion directe, parallèlement au cours général de la révolution.

Avec la crise actuelle, le contrôle sur la production dans l'Allemagne contemporaine implique un contrôle non seulement sur les entreprises en activité, mais aussi sur les entreprises qui fonctionnent à moitié et sur celles qui sont fermées. Pour cela, il faut associer au contrôle les ouvriers qui travaillaient dans ces entreprises avant leur mise au chômage. Il faut procéder de la manière suivante : remettre les entreprises fermées en marche sous la direction d'un comité d'usine, en se fondant sur un plan économique. Ce qui soulève immédiatement la question de la gestion étatique de l'industrie, c'est-à-dire de l'expropriation des capitalistes par l'Etat ouvrier. Ainsi, le contrôle ouvrier ne saurait être une situation prolongée, "normale", comme les conventions collectives ou les assurances sociales. Le contrôle ouvrier est une mesure transitoire, dans des conditions d'extrême tension de la lutte des classes, et envisageable seulement comme un pont vers la nationalisation révolutionnaire de l'industrie.

Les brandlériens accusent l'opposition de gauche de leur avoir repris le mot d'ordre de contrôle ouvrier sur la production après s'en être moqué pendant plusieurs années. L'accusation a de quoi surprendre ! C'est le parti bolchevique qui, en 1917, fut le premier à défendre sur une large échelle le mot d'ordre de contrôle sur la production. A Petrograd, le Soviet dirigea toute la campagne sur ce point comme sur les autres. En tant que témoin et acteur de ces événements, je puis témoigner que nous n'éprouvions nullement le besoin de solliciter les directives de Brandler-Thalheimer, ni de recourir à leurs conseils théoriques. L'accusation de "plagiat" est formulée avec une certaine imprudence.

Mais le malheur n'est pas là. Le deuxième volet de l'accusation est beaucoup plus grave : jusqu'à présent les "trotskystes" protestaient contre la campagne sur le mot d'ordre de contrôle sur la production, maintenant ils défendent ce mot d'ordre. Les brandlériens y voient la preuve de notre incohérence ! En fait, ils ne font que révéler leur totale incompréhension de la dialectique révolutionnaire, contenue dans le mot d'ordre de contrôle ouvrier, en le réduisant à une recette technique de "mobilisation des masses". Ils se condamnent eux-mêmes, quand ils arguent du fait qu'ils répètent déjà depuis plusieurs années ce mot d'ordre qui n'est valable que pour la période révolutionnaire. Le pivert qui, pendant des années, a martelé l'écorce du tronc d'un chêne, considère aussi, dans le fond de son âme, que le bûcheron qui a abattu l'arbre à coups de hache, l'a plagié de façon criminelle.

Pour nous, le mot d'ordre de contrôle est lié à la période de double pouvoir dans l'industrie, qui correspond au passage du régime bourgeois au régime prolétarien. Non, réplique Thalheimer, double pouvoir signifie "égalité (!) avec les patrons" ; les ouvriers se battent pour la direction pleine et entière des entreprises. Les brandlériens ne permettront pas de "châtrer", - c'est formulé ainsi ! - ce mot d'ordre révolutionnaire. Pour eux, "le contrôle sur la production signifie la gestion de la production par les ouvriers" (17 janvier). Mais pourquoi appeler la gestion, contrôle ? Dans un langage compréhensible par tous, on entend par contrôle, la surveillance et la vérification par un organisme du travail d'un autre organisme. Le contrôle peut être très actif, autoritaire et général. Mais c'est toujours un contrôle. L'idée même de ce mot d'ordre est né du régime de transition dans les entreprises, quand le patron et son administration ne peuvent déjà plus faire un pas sans l'autorisation des ouvriers ; mais par ailleurs, les ouvriers n'ont pas encore créé les prémisses politiques aux nationalisations, ils n'ont pas encore acquis les techniques de la gestion, ni créé les organes nécessaires. N'oublions pas qu'il s'agit non seulement de la direction des ateliers mais aussi de l'écoulement de la production, des opérations de crédit, du ravitaillement de l'usine en matières premières, en matériaux, en nouveaux équipements.

C'est la force de la pression globale du prolétariat sur la société bourgeoise qui détermine le rapport de forces dans l'entreprise. Le contrôle n'est concevable que dans le cas d'une supériorité indiscutable des forces politiques du prolétariat sur celles du capital. Il est faux de penser qu'au cours de la révolution tous les problèmes sont résolus par la violence : on peut s'emparer des usines avec l'aide de la Garde rouge; mais pour les gérer de nouvelles prémisses juridiques et administratives sont nécessaires; il faut aussi des connaissances, des habitudes, des organismes appropriés. Tout cela rend nécessaire une période d'apprentissage. Durant cette période le prolétariat a intérêt à laisser la gestion entre les mains d'une administration expérimentée tout en la forçant à ouvrir tous ses livres de compte et en instaurant un contrôle vigilant sur toutes ses liaisons et ses actions.

Le contrôle ouvrier commence dans une entreprise. Le comité d'usine est l'organe du contrôle. Les organes de contrôle dans les usines doivent entrer en liaison les uns avec les autres, suivant les liaisons économiques existant entre les entreprises. A ce stade, il n'y a pas encore de plan économique global. La pratique du contrôle ouvrier ne fait que préparer les éléments de ce plan.

Inversement, la gestion ouvrière de l'industrie à une échelle beaucoup plus importante part d'en-haut, même à ses tous débuts car elle est inséparable du pouvoir et d'un plan économique général. Les organes de gestion ne sont plus les comités d'usine mais les Soviets centralisés. Le rôle des comités d'usine reste important, mais dans le domaine de la gestion de l'industrie, il s'agit d'un rôle auxiliaire et non d'un rôle dirigeant.

En Russie, l'étape du contrôle ouvrier ne dura pas, car l'intelligentsia technique, persuadée à la suite de la bourgeoisie que l'expérience des bolcheviks ne durerait que quelques semaines, essayait toutes les formes de sabotage et se refusait à tout accord. La guerre civile qui transforma les ouvriers en soldats, porta un coup mortel à l'économie. Aussi l'expérience de la Russie apporte relativement peu de choses sur le contrôle ouvrier en tant que régime particulier de l'industrie. Mais d'un autre point de vue elle a d'autant plus de valeur : elle prouve que dans un pays arriéré, un prolétariat jeune et inexpérimenté, encerclé par l'ennemi, a réussi à régler le problème de la gestion de l'industrie, malgré les actes de sabotage, non seulement des possédants mais aussi du personnel technique et administratif. De quoi la classe ouvrière allemande ne serait-elle pas capable !

Le prolétariat, nous l'avons dit, a intérêt à ce que le passage de la production capitaliste privée à la production capitaliste d'Etat et socialiste se fasse avec le moins de secousses économiques possibles et en évitant tout gaspillage inutile du bien national. Voilà pourquoi le prolétariat doit se montrer prêt à créer un régime de transition dans les usines, les fabriques et les banques, tout en se rapprochant du pouvoir et même après s'être emparé du pouvoir par une lutte hardie et décidée.

Les rapports dans l'industrie au moment de la révolution allemande seront-ils différents de ceux qu'a connus la Russie ? Il n'est pas facile de répondre à cette question, surtout pour un observateur extérieur. Le cours réel de la lutte des classes peut ne pas laisser de place pour le contrôle ouvrier en tant qu'étape particulière. Si la lutte se développe dans une situation très tendue, marquée par une pression croissante des ouvriers d'une part, par la multiplication des actes de sabotages des patrons et de l'administration d'autre part, des accords, même de courte durée, seront impossibles. La classe ouvrière devra alors prendre en main simultanément le pouvoir et la gestion pleine et entière des entreprises. La paralysie partielle de l'industrie et la présence d'une armée considérable de chômeurs rendent ce "raccourci" assez probable.

Par contre, l'existence de puissantes organisations au sein de la classe ouvrière, l'éducation des ouvriers dans un esprit non d'improvisations mais d'action systématique, la lenteur avec laquelle les masses se radicalisent et rejoignent le mouvement révolutionnaire, sont des facteurs qui font pencher la balance en faveur de la première hypothèse. Il serait donc faux de rejeter à priori le mot d'ordre de contrôle ouvrier sur la production.

En tout cas, le mot d'ordre de contrôle ouvrier a pour l'Allemagne encore plus que pour la Russie un sens différent de celui de gestion ouvrière. Comme beaucoup d'autres mots d'ordre transitoires, il garde une grande importance, indépendamment de la question de savoir dans quelle mesure il sera réalisé et s'il le sera de façon générale.

Quand elle est à même de créer les formes transitoires de contrôle ouvrier, l'avant-garde du prolétariat rallie à sa cause les couches les plus conservatrices du prolétariat et neutralise certains groupes de la petite bourgeoisie, surtout les employés techniques, administratifs et bancaires. Si les capitalistes et toute la couche supérieure de l'administration manifestent une hostilité irréductible et ont recours au sabotage de l'économie, la responsabilité des mesures sévères qui en découleront, reposera, aux yeux du peuple, non sur les ouvriers mais sur les classes ennemies. Telle est la signification politique complémentaire du mot d'ordre de contrôle ouvrier, en plus de sa signification économique et administrative indiquée ci-dessus. En tout cas, le comble du cynisme politique est atteint par ceux qui ont avancé le mot d'ordre de contrôle ouvrier dans une période non révolutionnaire, lui conférant ainsi un caractère purement réformiste et qui maintenant nous accusent d'hésitations centristes parce que nous refusons d'identifier contrôle ouvrier et gestion ouvrière.

Les ouvriers qui s'élèveront jusqu'aux problèmes de la gestion de l'industrie ne voudront ni ne pourront se griser de paroles. Dans les usines, ils ont l'habitude de manier un matériau beaucoup moins malléable que les phrases, et ils comprendront notre pensée beaucoup mieux que les bureaucrates : le véritable esprit révolutionnaire. ne consiste pas à utiliser la violence partout et à chaque instant, et encore moins à se griser de paroles sur la violence. Là où la violence est nécessaire, il faut l'utiliser hardiment, de façon décidée et jusqu'au bout. Mais il faut connaître les limites de la violence, il faut savoir à quel moment il devient nécessaire de combiner la violence et les manœuvres tactiques, les coups et les compromis. Lors des jours anniversaires de Lénine, la bureaucratie stalinienne répète des phrases apprises par cœur sur le "réalisme révolutionnaire", pour pouvoir s'en moquer plus librement le reste de l'année.


Les théoriciens prostitués du réformisme s'efforcent de voir dans les décrets d'exception contre les ouvriers, l'aube du socialisme. Du "socialisme militaire" des Hohenzollern au socialisme policier de Brüning !Les idéologues de gauche de la bourgeoisie rêvent d'une société capitaliste planifiée. Mais le capitalisme a déjà démontré que pour ce qui est de la planification, il est seulement capable d'épuiser les forces productives dans l'intérêt de la guerre.

Mises à part toutes ces questions, il y en a encore une : de quelle manière régler le problème de l'indépendance de l'Allemagne vis-à-vis du marché mondial, alors que le montant actuel de ses importations et de ses exportations est considérable ?

Nous proposons de commencer par la sphère des relations germano-soviétiques, c'est-à-dire par l'élaboration d'un important plan de coopération entre les économies allemande et soviétique, en liaison avec le deuxième plan quinquennal et comme complément à celui-ci. Des dizaines et des centaines d'usines pourraient être lancées à plein rendement. Le chômage en Allemagne pourrait être totalement liquidé - il est peu probable que cela demande plus de deux ou trois ans - sur la base d'un plan économique, englobant les deux pays dans tous les domaines.

Les dirigeants de l'industrie capitaliste allemande ne peuvent, évidemment, mettre au point un tel plan, car il implique leur propre auto-liquidation du point de vue social. Mais le gouvernement soviétique, avec l'aide des organisations ouvrières, des syndicats en premier lieu, et des éléments progressistes parmi les techniciens allemands, peut et doit élaborer un plan réel, susceptible d'ouvrir de grandioses perspectives. Comme tous ces "problèmes" de réparations et pfennigs supplémentaires sembleront mesquins en comparaison des possibilités qu'ouvrira la conjonction des ressources en matières premières, en techniques et en organisation des économies allemande et russe.

Les communistes allemands développent une large propagande autour des succès que connaît l'édification de l'URSS. C'est un travail indispensable. Mais, à ce propos, ils embellissent la réalité de façon écœurante, ce qui est tout à fait superflu. Mais ce qui est encore pire, c'est qu'ils sont incapables de lier les succès et les difficultés de l'économie soviétique aux intérêts immédiats du prolétariat allemand, au chômage, à la baisse des salaires et à l'impasse économique générale de l'économie allemande. Ils ne veulent ni ne savent poser le problème de la coopération germano-soviétique sur une base qui soit à la fois rentable au point de vue économique et profondément révolutionnaire.

Au tout début de la crise - il y a plus de deux ans - nous avons posé ce problème dans la presse. Les staliniens ont immédiatement proclamé que nous croyions à la coexistence pacifique du socialisme et du capitalisme, que nous voulions sauver le capitalisme. Ils n'avaient pas prévu ni compris une seule chose : un plan économique concret de coopération pourrait devenir un puissant facteur de la révolution socialiste, à condition d'en faire un sujet de discussion dans les syndicats, dans les meetings, dans les usines, parmi les ouvriers des entreprises encore en activité, mais aussi de celles qui sont fermées, à condition de lier ce mot d'ordre à celui du contrôle ouvrier sur la production, puis dans un deuxième temps à celui de la conquête du pouvoir. La mise en œuvre d'une coopération économique planifiée, réelle, au niveau international présuppose l'existence du monopole du commerce extérieur en Allemagne, la nationalisation des moyens de production, la dictature du prolétariat. Ainsi il aurait été possible d'entraîner des millions d'ouvriers, inorganisés, sociaux-démocrates et catholiques dans la lutte pour le pouvoir.

Les Tarnov cherchent à effrayer les ouvriers allemands, en expliquant que la désorganisation de l'industrie qui résulterait de la révolution, entraînerait une désorganisation effroyable, la famine, etc. Il ne faut pas oublier que ces mêmes individus ont soutenu la guerre impérialiste qui ne pouvait apporter au prolétariat que souffrances, malheurs et humiliations. Faire retomber sur le prolétariat les souffrances de la guerre en brandissant le drapeau des Hohenzollern ? Oui. Faire des sacrifices pour la révolution sous le drapeau du socialisme ? Non, jamais !

Quand dans les discussions on affirme que "nos ouvriers allemands" n'accepteront jamais de "tels sacrifices", on flatte mais on calomnie aussi les ouvriers allemands. Ces derniers sont, malheureusement, trop patients. La révolution socialiste n'exigera pas du prolétariat allemand le centième des victimes qu'a englouties la guerre des Hohenzollern, Leipart et Wels.

De quel chaos parlent les Tarnov ? La moitié du prolétariat allemand a été jeté à la rue. Même si la crise diminuait d'ici un ou deux ans, elle resurgirait d'ici cinq ans, sous des formes encore plus terribles, sans parler du fait que les convulsions qui accompagnent l'agonie du capitalisme ne peuvent que conduire à une nouvelle guerre. De quel chaos les Hilferding ont-ils peur? Si la révolution socialiste avait pour point de départ une industrie capitaliste en pleine expansion - ce qui d'une façon générale est impossible - le remplacement de l'ancien système économique pourrait, effectivement, durant les premiers mois et même les premières années provoquer une baisse momentanée de l'économie. Mais en fait le socialisme dans l'Allemagne actuelle devrait partir d'une économie dont les forces productives ne travaillent qu'à moitié. La régularisation de l'économie disposerait ainsi au départ de 50 % de réserves, ce qui est largement suffisant pour compenser les hésitations lors des premiers pas, atténuer les secousses aiguës du nouveau système et le préserver d'une chute momentanée des forces productives. Utilisons sous toute réserve le langage des chiffres : dans le cas d'une économie capitaliste fonctionnant à 100 %, la révolution socialiste devrait dans un premier temps redescendre à 75 % et même à 50 % ; par contre, dans le cas d'une économie ne fonctionnant qu'à 50 % de ses capacités, la révolution pourrait remonter à 75 % et même à 100 %, pour ensuite connaître un essor sans précédent.


Notes

[1] Rappelons qu'en Chine les staliniens se sont opposés à la création de Soviets pendant la période de montée révolutionnaire ; quand pendant la vague de reflux ils décidèrent d'organiser le soulèvement de Canton, ils appelèrent les masses à la création du Soviet le jour même du soulèvement !


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