1917 |
Cet article a été publié dans le journal de langue russe de New York Novy Mir (New World) le 22 mars 1917. Il a été publié en russe en 1923 dans Voina i Revoliutsiia (Guerre et Révolution) , Vol 2, p. 440-443. Traduction du MIA à partir de l'anglais. Source WSWS |
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Œuvres - mars 1917
Qui sont les traîtres ?
Nous avons stigmatisé les plans de guerre et les intentions du gouvernement de Guchkov et de Milioukov. Nous avons déclaré que le peuple révolutionnaire russe veut la paix. A cause de cela, le journal réactionnaire local Russkaia Zemlia [La terre russe] nous appelle germanophiles et traîtres.
L'ancien gouvernement tsariste était germanophile, et il souhaitait un accord dynastique avec les Hohenzollern contre les intérêts du peuple. Jusqu'au dernier jour, Russkaia Zemlia a servi le gouvernement de Nicolas II avec une dévotion purement canine et, s'il avait réussi à conclure la paix avec Wilhelm, Russkaia Zemlia aurait recommencé à lécher les bottes du Kaiser allemand, comme cela avait été fait avant le début de la guerre par toute la réaction russe des prêtres, de nobles et de bureaucrates.
Nous étions tous les deux [?], et nous sommes restés, des ennemis jurés des Romanov et des Hohenzollern, qui ont infligé au peuple russe et allemand toutes les horreurs de la guerre actuelle. Nous disons que le peuple ne voulait pas cette guerre et ne la veut toujours pas. Nous disons que les Milioukov trompent le monde lorsqu'ils déclarent que les travailleurs et les paysans russes brûlent du désir de verser leur sang pour l'Arménie, Constantinople et la Galicie. Nous disons qu'un véritable gouvernement révolutionnaire du peuple en Russie, inspiré par un désir de paix et de transformations sociales profondes, serait un danger mortel pour les bandits qui gouvernent en Allemagne, car il provoquerait un soulèvement révolutionnaire du prolétariat allemand. Et c'est pour cette raison que Russkaia Zemlia , qui essaie maintenant d'agir en soutien des impérialistes libéraux, tout comme ell a été hier soutenue par les amis du Kaiser de Tsarskoe Selo, ose à présent parler de notre «trahison».
...Hé, vous, écoutez ! Mieux vaudrait envoyer vos voyous se cacher dans les planques des Cent Noirs, où les rayons de la révolution n'ont jamais pénétré et ne pénétreront jamais ! ...
Léon Trotsky, Novy Mir, 22 mars 1917