1843-50 |
"On remarquera que, dans tous ces écrits, et notamment dans ce dernier, je ne me qualifie jamais de social-démocrate, mais de communiste... Pour Marx, comme pour moi, il est donc absolument impossible d'employer une expression aussi élastique pour désigner notre conception propre.." F. Engels, 1894. Une publication effectuée en collaboration avec la bibliothèque de sciences sociales de l'Université de Québec. |
Le parti de classe
Questions d'organisation
Le Conseil général doit être chargé de sortir une nouvelle édition des statuts incluant les résolutions des congrès qui y ont trait; comme en France on ne connaît jusqu'ici qu'une traduction française mutilée, qui a été retraduite en espagnol et en italien, le Conseil général devra pourvoir à une traduction française authentique et l'envoyer également en Espagne, en Italie. Allemand pour la Hollande.
Imprimer simultanément en trois langues [3].
MARX : Le Conseil général a convoqué une conférence :
D'autres questions secondaires seront certainement soulevées dans le cours de la conférence, et devront trouver leur solution.
Le citoyen Marx ajoute qu'il sera nécessaire de faire une déclaration publique vis-à-vis du gouvernement russe qui essaie d'impliquer l'Association dans une certaine affaire de société secrète, dont les principaux meneurs sont complètement étrangers ou hostiles à l'Association [5].
Cette conférence est privée, mais lorsque tous les délégués seront retournés dans leur pays, le Conseil général publiera telle résolution que la conférence aura jugé nécessaire de publier.
Note : les résolutions de la conférence qui ne sont pas destinées à la publicité seront communiquées aux conseils fédéraux des divers pays par les secrétaires correspondants du Conseil général.
Par ordre et au nom de la conférence.
Signatures
Londres, 17 octobre 1871
En ce qui concerne ce différend :
1. La conférence doit, de prime abord, considérer les fins de non-recevoir mises en avant par le comité fédéral des sections jurassiennes qui n'appartiennent pas à la fédération romande (voir la lettre du 4 septembre adressée à la conférence par le comité fédéral de ces sections [18]).
Première objection :
« Le Congrès général est-il dit dans cette lettre convoqué régulièrement peut seul être compétent pour juger une affaire aussi grave que celle de la scission dans la fédération romande. »
Considérant
Par ces raisons :
La Conférence considère la première objection soulevée par la section du Jura comme nulle et non avenue.
Deuxième objection :
« Il serait, dit encore cette section, contraire à l'équité la plus élémentaire de se prononcer contre une fédération à laquelle on n'a pas procuré les moyens de défense... Nous apprenons aujourd'hui, indirectement, qu'une conférence extraordinaire est convoquée à Londres pour le 17 septembre... Il était du devoir du Conseil général d'en aviser tous les groupes régionaux; nous ignorons pourquoi il a gardé le silence à notre égard. »
Considérant
En violation flagrante de la décision du Conseil général du 28 juin 1870, ce comité, comme il le fait encore dans sa dernière lettre adressée à la conférence, continue à se désigner comme comité de la Fédération romande.
Ce comité avait le droit de faire appel de la décision du Conseil général à un congrès futur, mais il n'avait pas le droit de traiter la décision du Conseil général comme non avenue.
Par conséquent, il n'existait pas légalement vis-à-vis du Conseil général, et le citoyen Jung n'avait pas le droit de le reconnaître en l'invitant directement à envoyer des délégués à la conférence.
Le citoyen Jung n'a pas reçu de la part de ce comité les réponses aux questions faites au nom du Conseil général; depuis l'admission du citoyen Robin au Conseil général, les demandes du comité susdit ont toujours été communiquées au Conseil général par l'intermédiaire du citoyen Robin, et jamais par le secrétaire correspondant pour la Suisse.
Considérant encore :
Troisième objection :
« Une décision, dit-elle enfin, annulant les droits de notre fédération aurait été des plus funestes quant à l'existence de l'Internationale dans notre contrée. »
Considérant que personne n'a demandé d'annuler les droits de la fédération susdite, la conférence passe outre.
2. La conférence approuve la décision du Conseil général du 28 juin 1870.
Considérant en même temps les poursuites auxquelles se trouve en butte l'Internationale, la conférence fait appel à l'esprit de solidarité et d'union, qui plus que jamais doit animer les travailleurs.
Elle conseille aux ouvriers des sections jurassiennes de se rallier aux sections de la fédération romande. Dans le cas où cette union ne pourrait se faire, elle décrète que la fédération des sections du Jura se nommera : fédération jurassienne.
Elle donne avis que désormais le Conseil général sera tenu à dénoncer et à désavouer tous les journaux, se disant organes de l'Internationale, qui, en suivant l'exemple donné par Le Progrès et La Solidarité, discuteraient dans leurs colonnes, devant le public bourgeois, des questions à traiter exclusivement dans le sein des comités locaux, des comités fédéraux et du Conseil général, ou dans les séances privées et administratives des congrès, soit fédéraux, soit généraux.
Notes
[1] Ce
projet de résolutions a été préparé
par Marx et adopté par le Conseil général dans
sa séance du sous-comité du 9 septembre 1871. Il
s'agit en fait du schéma des thèmes à soumettre
à la discussion de la Conférence de Londres de
l'A.I.T.
On peut se rendre compte de la contribution de Marx-Engels à
cette conférence décisive pour le sort de
l'Internationale en comparant ce projet de Marx avec les résolutions
finalement adoptées par la conférence. Afin de
compléter ce tableau, nous avons ajoute en note de chaque
résolution adoptée les interventions correspondantes
de Marx à la conférence, en nous basant sur le compte
rendu de séance publié dans La I° Internationale,
recueil de documents, t. II, p. 149-239.
Nous avons adopté la même méthode, à
partir des mêmes documents, pour le Congrès de La Haye.
Des additions furent faites ultérieurement à ce
projet de résolutions, notamment en ce qui concerne la
création de sections féminines et la statistique
générale de la classe ouvrière. Après le
compte rendu d'Engels, il fut approuvé par le Conseil
général, le 12 septembre.
La Conférence de Londres marque une étape
importante dans la lutte de Marx-Engels pour un parti prolétarien,
dont elle définit les tâches d’organisation.
Conformément aux décisions du Congrès de
Bâle, le congrès de 1870 aurait dû avoir lieu à
Paris. En raison des persécutions policières, il fut
décidé de le transférer à Mayence, mais
la guerre empêcha de réaliser ce projet. Il fut encore
impossible de tenir un congrès l'année suivante,
notamment en raison de la chasse aux Communards et aux
Internationalistes après la défaite de la Commune.
C'est pourquoi la plupart des fédérations se
prononcèrent pour un nouveau report et chargèrent le
Conseil général de faire au mieux. Mais la lutte
contre le bakouninisme et les sectaires qui commençaient à
s'agiter, ainsi que d'autres tâches pressantes exigèrent
la tenue rapide d'une conférence, d'autant plus nécessaire
qu'il fallait prendre des décisions collectives pour
resserrer les liens idéologiques et organisationnels de
l'Internationale. Dès le 2 août 1870, l'initiative de
Marx-Engels, le Conseil général s'était
préoccupé de la tenue d'une conférence. En
fait, elle ne pouvait réellement avoir lieu qu'à
partir de l'été 1871. Le Conseil général
consacra de nombreuses séances à la préparation
de cette conférence.
Les questions d'organisation et de centralisation étaient
au cœur des débats. En raison de la situation
politique, le nombre de délégués à la
conférence fut relativement restreint : 22 délégués
avec voix délibérative, et 10 avec voix consultative.
Les pays qui ne purent envoyer de délégué
furent représentés par leurs secrétaires :
Marx pour l'Allemagne, Engels pour l'Italie. Il y eut en tout neuf
séances. Les comptes rendus ne purent être rendus
publics.
[2] Cette phrase, ainsi que la précédente, a été ajoutée de la main de Marx. Elle se traduira par l'article 16 des résolutions de la Conférence de Londres pris à l'encontre de l'Alliance jurassienne.
[3] Le paragraphe suivant a été rayé dans le texte : « Les conseils fédéraux des pays où l'Association est normalement organisée doivent envoyer régulièrement des rapports sur les cotisations qu'ils touchent dans les diverses localités ou régions. » Il semble que Marx ait jugé qu'il se heurterait à trop de difficultés sur ce point tout à fait pratique.
[4] Extrait du protocole de la séance du 17 septembre 1871, op. cit., p. 152.
[5] Marx fait allusion à l'affaire Netchaïev, dont le procès s'ouvrit à Saint-Pétersbourg, le 1° juillet 1870.
[6] Au
cours de la conférence, Engels remplit les fonctions de
rédacteur et de traducteur. Le Conseil général
fut chargé de la rédaction finale des résolutions,
et en confia le soin à Marx-Engels.
Une première résolution sur ce point avait été
présentée par De Paepe et Verrycken. Ceux-ci voulaient
que chaque nationalité ait un nombre fixe de délégués
trois représentés au Conseil général.
Marx lui répondit qu'il est impossible de trouver trois
membres de chaque pays dans la pratique. Engels fit remarquer que le
Conseil n'est pas seulement administratif, mais politique et
socialiste, qu'il faut un public assez large pour discuter des
questions et permettre d'agir sur l'élément anglais,
et que les vrais révolutionnaires anglais doivent pouvoir y
entrer. (La III° Internationale fixera le nombre des
délégués en fonction de l'importance ou du
poids des pays respectifs.)
Outine avait, en outre, proposé que l'on étende le
terme de probation d'un candidat au Conseil général à
trois semaines pour avoir le temps d'effectuer une enquête à
son sujet, que le Conseil conserve un droit d'expulsion à son
égard. Une autre proposition recommandait au Conseil
d'inviter les sections des différents pays à proposer
des candidats pour les fonctions de correspondants ou de
secrétaires, peu avant le moment des élections au
Conseil général. Une dernière résolution
approuvait le Conseil qui s'était adjoint des membres de la
Commune, en hommage à celle-ci et comme réponse aux
persécutions. Toutes ces propositions furent approuvées
ensuite au Conseil général, dans sa séance du
16 octobre 1871.
[7] Ces paragraphes ont pour but : d'abord, éviter que les conseils centraux de tous les pays puissent être confondus avec le Conseil général; ensuite, les remettre à leur place dans la structure centralisée de l'Internationale; enfin, exclure les sectes ou sociétés séparatistes qui utilisent l'Internationale pour leurs buts particuliers. Dans la discussion (séance du 18 septembre), Marx rappela enfin : « Dans les statuts originaux, qu'on ne peut plus changer, il y avait le nom local ou national : on ne détruira pas les nationalités en éliminant ces mots, mais il faudra pour cela un grand mouvement historique. » (Op. cit., p. 162.)
[8] Ce
paragraphe a fait l'objet des discussions de la séance du 19
septembre de la conférence. Il démontre la très
nette évolution de l'Internationale vers la forme parti, avec
les cartes et cotisations individuelles, avec la centralisation
correspondante, la lutte contre l'affiliation de sociétés
particularistes, les adhérents faisant face à la
direction et au programme unitaires.
Marx avait proposé ce paragraphe au nom du Conseil
général, et Engels face aux objections de la pratique,
a finalement modifié le projet initial dans le sens
ci-dessus. Marx lui-même avait admis qu' « il serait
peut-être difficile d'obtenir une cotisation à
l'avance ».
[9] Après avoir présenté cette résolution de la part du Conseil général, Marx la justifie en ces termes : « Le citoyen Marx ajoute qu'il fait remarquer que la proposition porte ‘sans exclusion des sections mixtes’; il croit nécessaire la fondation de sections purement féminines dans les pays où l'industrie emploie des femmes en grand nombre. Les femmes jouent un très grand rôle dans la vie; elles travaillent dans les usines, elles prennent part aux grèves, à la Commune, etc. Elles ont plus d'ardeur que les hommes. » (Op. cit., p. 167-168.)
[10]
Lors des débats de la séance du 19 septembre, Marx
précise à ce propos : « L'article 5 des
statuts prescrit une pareille mesure de statistique générale,
mais elle n'a jamais trouvé d'application, malgré les
efforts et les sollicitations du Conseil général
auprès des conseils fédéraux et sections
diverses. Le Conseil général a envoyé partout
des questionnaires parfaitement combinés et qui demandaient
peu d'embarras pour y répondre, mais ce sont seulement
quelques petites sociétés isolées qui en ont
tenu compte. La grande majorité a été muette.
Ces renseignements sont pourtant d'une très grande importance
et de la plus absolue nécessité pour le développement
de l'Association.
« Il n'a pas été édicté, comme
vous l'avez vu, une sanction déterminée contre ceux
qui refuseront la communication de renseignements statistiques,
parce que cette résolution vise surtout les syndicats dont
une partie seulement est affiliée à l'Association,
mais sur lesquels l'Association a une grande influence et qui ne
manquent pas de s'adresser au Conseil général chaque
fois que leurs intérêts sont en péril.
« Il cite l'exemple de la grève des Lyonnais :
lorsque ces derniers ont sollicité l'appui des syndicats,
avant que ceux-ci n'envoient aucun fonds pour les aider dans leur
grève, les bureaux des syndicats ont fait demander au Conseil
général des renseignements statistiques sur les
salaires, les heures de travail, etc., des Lyonnais. C'est, du
reste, une chose de solidarité qu'il faut connaître
absolument. » (Op. cit., p.
169.)
[11] La discussion relative aux syndicats est reproduite dans MARX-ENGELS, Le Syndicalisme, vol. I, p. 193 et 195.
[12] Dans le débat, Marx précisa qu'il fallait « d'abord discuter sur les moyens de faire fusionner les travailleurs des villes avec ceux des campagnes, et ensuite discuter de la propagande immédiate et du moyen de fonder des sections agricoles ».
[13] Nous reproduisons ci-après les interventions de Marx-Engels à ce sujet, lors des séances du 26 et 21 septembre 1871. Extrait de Werke, 17, p. 421-422.
[14]
Lors de la séance du 22 septembre, Marx fait la distinction
essentielle qui suit, après avoir lu le texte de cette
proposition : « Par organisation secrète, il ne
faut pas entendre des sociétés secrètes au
véritable sens du terme, celles-ci devant au contraire être
combattues. En France et en Italie où existe une situation
politique qui fait que le droit d'association est passible de
punition, on a une forte tendance à se laisser séduire
par les sociétés secrètes dont le résultat
est toujours négatif. En effet, ce type d'organisation est en
contradiction avec le niveau atteint par le mouvement prolétarien,
parce que ces sociétés, au lieu de former les
ouvriers, les soumettent à des lois mystiques et despotiques
qui leur interdisent toute indépendance et orientent leur
conscience dans une fausse direction. » (Cf. Werke, 17,
p. 654-655.)
Les résolutions IX et X formeront la base des principes de
la lutte contre l'anarchisme dans l'Internationale, qui trouve son
dénouement au congrès suivant de La Haye.
[15]
Deux autres résolutions avaient été adoptées
lors des débats sur la situation de l'Internationale en
France, le 22 septembre :
1. Le comité fédéral belge, le comité
fédéral romand, le comité fédéral
espagnol sont autorisés à servir d'intermédiaires
aux sections françaises vis-à-vis du Conseil général
et à recevoir leurs adhésions.
2. Le Conseil général est invité à
publier une adresse appelant les travailleurs français à
lutter ouvertement contre le gouvernement au nom du développement
de notre œuvre émancipatrice et à s'organiser
d'après nos statuts, malgré toutes les persécutions
et les lois prohibitives. (Souligné par nous. Outine, de
la section russe, eut une part prépondérante dans
cette discussion.)
Marx soutint à fond que la meilleure réponse aux
persécutions et à la répression était
une attitude de combat. Voici son commentaire aux propositions
ci-dessus : « Marx demande si le moment n'est pas encore
venu de déclarer la guerre ouverte au gouvernement et de
braver la loi Dufaure et les persécutions. Sous Bonaparte,
jamais l'Internationale n'a existé ouvertement en France. On
a donné mandat aux blanquistes qui étaient dans nos
principes d'organiser des sections, alors que Tolain n'y était
plus. Ils continueront dans cette voie. Nous avons reçu du
Havre et d'autres lieux des demandes de formation de sections. Comme
nous ne connaissons pas ces hommes, nous avons agi avec prudence. Il
est difficile à la police de sévir contre les sections
locales. »
Marx observe enfin que Serraillier a dit que les propositions
étaient faites en son nom; en fait, c'est au nom du Conseil
général. Mais il parle en son nom, car il n'est pas
bon de conseiller aux ouvriers de s'organiser ouvertement, ou bien
d'attendre. Vaillant estime que le moment est opportun.
Dans sa séance du 16 octobre, le Conseil général
estimait, à la demande de Marx et de Frankel, qu'il fallait
imprimer l'appel aux ouvriers de France, leur demandant de résister
aux despotiques empiètements de leurs droits d'association et
d'expression, et les informer comment ils devaient procéder
pour s'organiser.
Cependant, le 24 octobre, « le citoyen Serraillier déclara
qu'il était du même avis que Vaillant, à savoir
qu 'il vaudrait mieux retarder la proclamation aux ouvriers de
France, étant donné qu'elle pourrait être
utilisée contre les prisonniers communards » (op.
cit., p. 220).
[16]
Dans les premières années de l'Internationale, Marx
avait défendu au contraire l'idée de réunir en
un seul organisme le Conseil central de l'Internationale et le
conseil fédéral anglais, afin d'imprégner les
dirigeants anglais de l'esprit et des méthodes d'action
révolutionnaires. Cette tâche étant à
présent réalisée, Marx explique comme suit sa
proposition : « Le travail du Conseil est devenu immense. Il
est obligé de faire face aux questions générales
et aux questions nationales. Il s'était opposé
jusqu'ici à cette formation, parce qu'il fallait obliger les
Anglais à venir s'inspirer de l'esprit socialiste
international. Au Conseil général, actuellement, leur
éducation est faite. » Au reste, Marx estime que «
le Conseil aura toujours le pouvoir de dominer la situation ».
« D'après les statuts, c'est le droit des Anglais
que de créer une fédération, mais les
principaux représentants anglais sont dans le Conseil. Elle
ne se fera pas, si nous ne voulons pas. Cependant, ils en sentent le
besoin, et depuis la Commune, beaucoup de sections ont été
constituées, qui désirent un lien entre elles. Il ne
craint pas qu'elles tombent dans les mains des agitateurs qui
attaquent l’Internationale.
« Beaucoup de membres anglais du Conseil général
ont peu d'utilité pratique. Ils seront plus utiles en
agissant dans les quartiers respectifs. Le Congrès pourrait
toujours arrêter leurs débordements. Les ouvriers ont
confiance dans le comité central Ils se sont adressés
à lui pour les élections. Cette proposition est
adoptée à l’unanimité. » (Op.
cit., p. 217-218.)
[17] Nous reproduisons cet article ci-après.
[18] Cf. L'Égalité, 21 octobre 1871, in Werke, 17, p. 427-430.
[19] Marx lui-même fera remarquer que c'est à l'insistance de Bakounine et des Jurassiens eux-mêmes que les points 6 et 7 des résolutions du Congrès de Bâle ont été adoptés. À la Conférence de Londres, séance du 21 septembre, il disait lui-même à ce propos : « On a fait appel aux sections pour trancher cette question, et demandé au Conseil général de prendre (à propos de la fédération jurassienne) une sanction fondée sur son droit de suspendre par les statuts. Le Conseil évite toujours toute mesure autoritaire quand elle peut être évitée, et il résolut afin d'éviter tout conflit, que la fédération garderait son titre, et que l'on invite l'Alliance à prendre un titre local, ce qu'elle n'a pas fait. »