Lénine


Le développement du capitalisme en Russie


Chapitre IV : LE PROGRÈS DE L'AGRICULTURE COMMERCIALE


IV. SUITE. LE DOMAINE SEIGNEURIAL DANS LA RÉGION CONSIDÉRÉE

Les témoignages d'agronomes et d'agriculteurs que nous avons cités s'accordent à reconnaître que dans les grands domaines, l'industrie laitière entraîne une rationalisation de l'agriculture. Cette conclusion se trouve entièrement confirmée par l'analyse de la statistique des zemstvos sur cette question, qu'a faite M. Raspopine [1]. Nous demandons aux lecteurs, qui désireraient de plus amples détails, de se reporter à l'article de cet auteur dont nous ne citerons que la conclusion principale: «Il est indiscutable que le nombre des domaines laissés à l'abandon et le caractère intensif des exploitations dépendent de la situation de l'élevage, de la situation de l'industrie laitière, et réciproquement. C'est dans les districts (de la province de Moscou) où l'élevage et l'industrie laitière sont le plus développés que les domaines négligés sont les moins nombreux et que le pourcentage des exploitations à culture perfectionnée est le plus élevé. Partout dans la province de Moscou, la superficie des labours est réduite au profit des prairies et des pâturages, partout l'assolement à céréales cède la place aux assolements multiples à plantes fourragères. Désormais, ce n'est plus le blé qui joue le rôle essentiel, ce sont ces plantes fourragères et le bétail laitier ... non seulement dans les faire-valoir de la province de Moscou, mais dans toute la région industrielle de Moscou» (l. c.).

Le niveau de développement de la production du beurre et du fromage est particulièrement important car il témoigne d'une transformation complète de l'agriculture qui prend un caractère d'entreprise et rompt avec la routine. Un des produits de l'économie rurale se trouve subordonné au capitalisme et toutes les autres branches de l'économie viennent s'adapter à ce produit. L'entretien du bétail laitier entraîne la culture des plantes fourragères, l'abandon de l'assolement triennal pour les assolements multiples, etc. Les résidus de la fabrication du fromage servent à engraisser le bétail destiné à la vente. Ce n'est donc pas seulement le traitement du lait mais toute l'économie rurale qui devient une entreprise [2]. L'influence des fromageries et des beurreries ne se limite pas aux domaines où elles sont installées. Souvent, en effet, le lait est acheté en gros aux paysans et propriétaires terriens des alentours. De ce fait, les petits agriculteurs se trouvent, eux aussi, placés dans la dépendance du capital, surtout depuis que sont organisés les «centres de ramassage du lait» dont on a pu constater le développement dès les années 70 (voir l'Essai de MM. Kovalevski et Lévitski). Ces centres sont installés à l'intérieur ou à proximité des grandes villes. Ils traitent d'énormes quantités de lait transporté par chemin de fer; ils ont la possibilité de procéder sur-le-champ à l'écrémage et de vendre la crème alors qu'elle est encore toute fraîche, tandis que le ait écrémé est acheté par les pauvres. Pour être sûrs d'avoir des produits de qualité, les centres passent parfois des contrats qui obligent les fournisseurs à respecter un certain nombre de règles pour la nourriture de leurs vaches. Il n'est pas difficile de voir le rôle considérable que jouent des entreprises d'une aussi grande envergure: d'une part, elles se rendent maîtresses d'un vaste marché (vente de lait écrémé aux citadins pauvres) ; de l'autre, elles élargissent considérablement le marché des entrepreneurs ruraux. Ces derniers se trouvent puissamment encouragés à développer et à améliorer l'agriculture commerciale. On peut dire, en effet, qu'en leur demandant un produit d'une certaine qualité et en refoulant du marché (ou en livrant aux usuriers) les petits producteurs qui restent en dessous du niveau «normal», la grande industrie stimule leur énergie. On sait d'autre part que maintenant on distingue diverses catégories de lait (suivant la teneur en matières grasses par exemple) et que les tarifs ne sont pas les mêmes d'une catégorie à l'autre. Ces catégories, à la mise au point desquelles les techniciens travaillent avec zèle (ils ont inventé toutes sortes de «lactodensimètres») et qui sont défendues avec acharnement par les spécialistes, ne vont pas manquer d'exercer une action dans un sens analogue (cf. Les forces productives, t. III, pp. 9 et 38). De ce point de vue, le rôle que jouent les centres de ramassage dans le développement du capitalisme est absolument analogue à celui que jouent les silos dans la production commerciale des céréales. En triant les grains d'après leur qualité, les silos en font un produit non plus individuel, mais générique (res fungibilis [3],[4], comme disent les civilistes), c'est-à-dire que pour la première fois ils le rendent tout à fait apte à l'échange (cf. l'article de M. Sering sur le commerce des blés aux Etats-Unis, dans le recueil La possession foncière et l'économie rurale, pp. 281 et suivantes). Du fait des silos, le blé est payé à des prix différents selon sa qualité, ce qui donne une vigoureuse impulsion à la production marchande et stimule son développement. Cela porte un double préjudice aux petits producteurs. Premièrement, la qualité supérieure du blé des grands producteurs devient la norme légale, ce qui déprécie définitivement le blé de qualité inférieure des paysans pauvres. Deuxièmement, le triage et la conservation des grains sont organisés sur le mode de la grande industrie capitaliste, ce qui diminue les frais des gros exploitants, leur simplifie et leur facilite la vente de leurs récoltes. De ce fait, le petit producteur qui continue à vendre son blé au sac sur le marché, selon la méthode patriarcale et primitive, se trouve définitivement livré aux koulaks et aux usuriers. Par conséquent, le développement accéléré qu'a connu au cours de la dernière période la construction des silos marque, dans le domaine des céréales, une victoire du capital aussi importante et un recul des petits producteurs aussi sensible que l'apparition et le développement des «centres de ramassage» capitalistes.

Les chiffres que nous avons cités plus haut nous avaient déjà montré que le développement de l'élevage commercial créait un marché intérieur [5] d'abord pour les moyens de production (appareils pour le traitement du lait, locaux, bâtiments pour le bétail, instruments agricoles perfectionnés pour le passage de l'assolement triennal routinier aux assolements multiples, etc.); ensuite, un marché pour la main-d'œuvre. Un élevage organisé de façon industrielle demande infiniment plus de personnel que l'ancien élevage qui était destiné à «produire du fumier». En effet, on observe que la région d'industrie laitière, à savoir les provinces industrielles et du Nord-Ouest, attirent une masse d'ouvriers agricoles. Très nombreux sont les gens qui vont s'embaucher pour des travaux agricoles dans les provinces de Moscou, de Saint-Pétersbourg, de Iaroslavl et de Vladimir. Il en est de même pour les provinces de Novgorod, Nijni-Novgorod, et autres provinces sans tchernoziom, encore que là, les arrivées soient moins massives. Si l'on en juge par les réponses des correspondants du Département de l'Agriculture, c'est même sur les ouvriers venus du dehors que repose, pour l'essentiel, l'exploitation des faire-valoir de la province de Moscou et d'un certain nombre d'autres régions. On voit donc que les ouvriers agricoles abandonnent les provinces agraires (il s'agit principalement des zones centrales des Terres Noires et en partie des provinces septentrionales) et viennent s'embaucher dans les provinces industrielles pour les travaux agricoles désertés massivement par les ouvriers d'industrie. Ce paradoxe est un phénomène tout à fait caractéristique (voir à ce sujet S. Korolenko, l.c.). Mieux que tous les raisonnements et que tous les calculs, il fait la preuve que dans la zone centrale des Terres Noires, qui est celle où le capitalisme est le moins développé, le niveau de vie et la situation du peuple travailleur sont incomparablement plus bas que dans les zones industrielles où le niveau de développement du capitalisme est le plus élevé; qu'en Russie, comme ailleurs, la situation des ouvriers est meilleure dans l'industrie que dans l'agriculture (dans l'agriculture, en effet, la pression des formes d'exploitation précapitalistes vient s'ajouter à celle du capital) et que ce phénomène caractéristique de tous les pays capitalistes est d'ores et déjà devenu dans notre pays un fait général. C'est ce qui explique que les paysans quittent l'agriculture pour l'industrie et qu'il n'existe pas de courant allant des provinces industrielles vers l'agriculture (dans ces provinces, par exemple, on n'observe aucun phénomène d'émigration). Bien au contraire: les ouvriers ruraux «incultes» y sont traités de haut, on les appelle «bergers» (province de Iaroslavl), «cosaques» (Vladimir), «terrassiers» (Moscou), etc.

Il faut noter également que l'entretien du bétail demande plus de personnel en hiver qu'en été. De ce fait et par suite du développement des productions agricoles techniques, il y a non seulement augmentation mais également régularisation de la demande en main-d'œuvre pendant toute la durée de l'année et d'une année à l'autre. Quand ils portent sur plusieurs années, les chiffres relatifs aux salaires constituent une documentation très sûre, qui permet de juger de ce fait intéressant. Nous les reproduisons ici en nous bornant aux groupes de provinces de la Grande et de la Petite Russie [6]. Nous laisserons de côté les provinces occidentales, en raison des conditions de vie particulières et de l'accumulation artificielle de la population (zone de résidence pour les Juifs). Quant aux provinces baltes, nous ne les citerons que pour illustrer les rapports qui s'établissent dans l'agriculture sous le capitalisme le plus développé [7].

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Examinons ce tableau dans lequel les trois principales colonnes sont en italique. La première de ces colonnes indique quel est le rapport entre le salaire d'été et le salaire annuel. Plus ce rapport est bas, plus le salaire d'été se rapproche de la moitié du salaire annuel, et plus la demande en main-d'œuvre se répartit également sur toute l'année, moins il y a de chômage d'hiver. Dans ce domaine, les provinces les moins favorisées sont celles de la zone centrale des Terres Noires où prédominent les redevances en travail et où le capitalisme est peu développé [8]. En revanche; dans les provinces industrielles, dans la zone d'industrie laitière, la demande en main-d'œuvre est plus forte et il y a moins de chômage en hiver. Comme on peut le voir dans la deuxième colonne qui nous indique quel est l'écart entre le salaire minimum et le salaire maximum payé au moment de la moisson, c'est dans ces régions que les salaires sont les plus stables d'une année à l'autre. Dans la zone sans tchernoziom, d'autre part, l'écart entre les salaires des semailles et ceux des moissons est infime, ce qui signifie que la demande en main-d'œuvre est répartie régulièrement entre le printemps et l'été. A tous ces points de vue, les provinces baltes se trouvent encore à un stade supérieur à celui des zones sans tchernoziom. Dans les steppes, par contre, la stabilité des salaires est moins grande: cela est dû à l'afflux des ouvriers venus d'ailleurs et au fait que les récoltes sont extrêmement variables. On voit donc que le capitalisme agraire ne se borne pas à créer une demande en main-d'œuvre mais qu'il provoque également une régularisation de cette demande tout au long de l'année.

Il nous faut signaler maintenant un autre aspect de la dépendance dans laquelle se trouvent les petits agriculteurs de la région donnée vis-à-vis des gros propriétaires fonciers. Pour renouveler leur cheptel, en effet, ces derniers achètent le bétail des paysans. De même que les revendeurs de l'industrie dite «artisanale» préfèrent souvent acheter aux «koustari» des produits finis à vil prix plutôt que de les fabriquer dans leur propre atelier, les propriétaires fonciers considèrent qu'il est plus avantageux d'acheter le bétail aux paysans que de l'élever eux-mêmes, car les paysans, poussés par le besoin, vendent «à perte». Ce fait témoigne que dans la société moderne la situation des petits producteurs s'est dégradée à un point tel qu'ils ne peuvent subsister qu'en réduisant leurs besoins à l'extrême. Et pourtant, Monsieur V.V. n'hésite pas à en tenir argument en faveur de la petite production «populaire» ... «Nous sommes en droit d'en conclure, écrit-il, que les grands propriétaires ... ne prennent pas suffisamment d'initiative ... et que les paysans ... se montrent davantage capables d'améliorer leur exploitation» (Les courants progressistes, page 77). Ce manque d'initiative se manifeste de la façon suivante: «On peut voir nos entrepreneurs de laiterie ... acheter les vaches des paysans à des prix qui atteignent rarement la moitié de ce qu'a coûté leur élevage et qui, la plupart du temps, ne dépassent pas 1/3, ni même 1 /4 de ce coût» (ibid., 71). Désormais, les petits paysans dépendent entièrement du capital commercial des éleveurs propriétaires: ils sont devenus les vachers de ces propriétaires à qui ils fournissent du bétail pour des prix dérisoires et qui emploient leurs femmes comme trayeuses [9]. Il est donc tout à fait absurde de retarder le passage du capital commercial au capital industriel et de soutenir la petite production qui fait descendre le niveau de vie du producteur au-dessous de celui des salariés agricoles: telle est, semble-t-il, la conclusion que l'on doit tirer de ce texte de M. V.V. Mais notre auteur raisonne autrement: il admire le «zèle» (1.c., page 73) avec lequel le paysan soigne son bétail, il s'émerveille des «excellents résultats obtenus par l'élevage» de la paysanne «qui passe toute sa vie en compagnie de sa vache et de ses brebis» (p. 80). Pensez donc, quelle félicité! «Passer toute sa vie en compagnie de sa vache» (dont le lait va dans une écrémeuse perfectionnée), et pour toute récompense recevoir «le quart» de ce qu'a coûté l'entretien de cette vache! En vérité, comment ne pas se prononcer pour la «petite production populaire»?


Notes

Les notes rajoutées par l’éditeur sont signalées par [N.E.]

[1] Cette question a été posée par Raspopine (pour la première fois peut-être dans notre littérature) sur un terrain juste du point de vue théorique. Il note dès le début que «l'accroissement de la productivité de l'élevage», en particulier le développement de l'industrie laitière, suit chez nous la voie capitaliste et constitue l'un des principaux indices de la pénétration du capital dans l'agriculture.

[2] Dans son Enquête sanitaire sur les fabriques et les usines de la province de Smolensk (Smolensk 1894, fasc. 1, p. 7), le docteur Jbankov dit que «le nombre des ouvriers occupés spécialement dans les fromageries... est très insignifiant... Beaucoup plus grand est celui des ouvriers auxiliaires qui sont nécessaires à la fois pour la fromagerie et pour les autres travaux agricoles; ce sont les bergers, les trayeuses, etc. ; dans toutes les fromageries, ils sont 2 fois, 3 fois et même 4 fois plus nombreux que les fromagers spécialistes». Remarquons à ce propos que d'après l'exposé du docteur Jbankov les conditions de travail sont très antihygiéniques, que la journée de travail est excessivement longue (16 à 17 heures), etc. On voit que, pour cette région d'agriculture commerciale, comme pour les autres, l'idée idyllique traditionnelle qu'on se fait du travail agricole est fausse.

[3] Choses interchangeables. (voir note suivante).[N.E.]

[4] Res fungibilis (chose interchangeable), vieux terme juridique. On appelle res fungibilis les objets qui, dans les contrats, sont définis par un calcul ou une mesure simple («tant de pouds de seigle», «tant de briques», etc.). On en distingue les choses non interchangeables, celles qui ont une individualité propre («telle chose», «telle chose portant tel numéro».)[N.E.]

[5] Ce qui crée le marché pour l'élevage commercial, c'est avant tout l'accroissement de la population industrielle, dont nous parlerons en détail dans la suite (chap. VIII, parag. II). Pour ce qui est du commerce extérieur, nous nous bornerons à la remarque suivante: aussitôt après l'abolition du servage, les exportations de fromages étaient de beaucoup inférieures aux importations mais après 1890, elles ont atteint à peu près le même niveau (pour 4 années, 1891-1894, 41800 pouds en moyenne par an aux importations et 40600 pouds aux exportations; dans la période 1865-1890, les exportations ont même dépassé les importations). Les exportations de beurre de vache et de brebis ont toujours dépassé les importations: elles augmentent rapidement: alors qu'en 1866-1870 on exportait 190000 pouds en moyenne par an, en 1891-1894, on en exportait 370000 ponds.(Les forces productives, III, 37.)

[6] La Petite Russie, sous le tsarisme, c'était la dénomination officielle du territoire de l'Ukraine.[N.E.]

[7] Le premier groupe (région de la culture capitaliste des céréales) comprend 8 provinces: Bessarabie, Kherson, Tauride, Ekatérinoslav, Don, Samara, Saratov et Orenbourg. Le deuxième groupe (région où le capitalisme est le moins développé) en comprend 12: Kazan, Simbirsk, Penza, Tambov, Riazan, Toula, Orel, Koursk, Voronèje, Kharkov, Poltava et Tchernigov; Le troisième groupe (région d'industrie laitière capitaliste et de capitalisme industriel) en compte 10: Moscou, Tver, Kalouga, Vladimir, Iaroslavl, Kostroma, Nijni-Novgorod, Saint-Pétersbourg, Novgorod et Pskov. Le taux des salaires est indiqué en chiffres moyens pour l'ensemble des provinces. Source: Le travail salarié libre, etc., édition du Département de l'Agriculture.

[8] M. Roudnev arrive à une conclusion analogue: «Dans les localités où le travail de l'ouvrier à l'année est relativement plus estimé, le salaire de l'ouvrier loué pour l'été approche davantage de la moitié du salaire annuel. Par conséquent, dans l'Ouest et dans presque toute les provinces centrales à tchernoziom, où la population est dense, le travail de l'ouvrier en été est, au contraire, payé très bas» (l. c., page 455).

[9] Voici deux avis sur le niveau et les conditions de vie du paysan russe en général. Dans ses Petits côtés de la vie, M. Saltykov écrit à propos du «Bon cultivateur»: «Le moujik a besoin de tout; mais ce qui lui est le plus nécessaire... c'est la faculté de s'exténuer, de ne pas ménager sa peine. . . Le bon cultivateur meurt tout bonnement à la peine... De même pour sa femme et ses enfants adultes: tous mènent une vie de galériens».

Dans un article intitulé «Lizar» (Séverny Kourier, 1899. n° 1) V. Véressaïev parle d'un moujik de la province de Pskov, nommé Lizar, qui prêche l'emploi de gouttes ou autres remèdes pour «limiter» les naissances. «Plus tard. remarque l'auteur, nombre de médecins des zemstvos et surtout de sages-femmes m'ont raconté plus d'une fois que les campagnards et leurs femmes leur adressent souvent des demandes de ce genre.» «La vie qui suit une certaine direction a épuisé toutes les voies et s'est vue, en fin de compte, acculée dans une impasse. Aucune issue. Et naturellement on voit se présenter cette nouvelle solution qui tend de plus en plus à s'imposer.»

La situation du paysan dans la société capitaliste est en effet sans issue et conduit «naturellement», dans la Russie communautaire comme dans la France parcellaire, je ne dirai pas à une «solution» ... contre nature, mais à des moyens contre nature qui permettent de différer la mort de la petite exploitation. (Note de la deuxième édition.)


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