1921 |
1921 : le congrès de la stabilisation. Du fonctionnement des jeunes partis communistes, celles d'une orientation apte à les lancer "à la conquête des masses". |
III° Congrès - juin 1921
Thèses et résolution sur la tactique du Parti Communiste de Russie
Thèses
La situation internationale de la R.S.F.S.R. est caractérisée actuellement par un certain équilibre, lequel, tout en étant extrêmement instable, a cependant créé une conjoncture originale dans la politique universelle.
Cette originalité consiste en ce qui suit : d'une part, la bourgeoisie internationale est pleine d'une haine et d'une hostilité furieuse envers la Russie Soviétique et est prête à chaque instant à se précipiter pour l'étouffer. D'autre part, toutes les tentatives d'intervention armée, qui ont coûté à cette bourgeoisie des centaines de millions de francs, se sont terminées par une complète faillite, bien que le Pouvoir des Soviets fût alors plus faible qu'aujourd'hui, et que les grands propriétaires et les capitalistes russes eussent des armées entières sur le territoire de la R.S.F.S.R. L'opposition contre la guerre avec la Russie Soviétique s'est extrêmement fortifiée dans tous les pays capitalistes, nourrissant le mouvement révolutionnaire du prolétariat et embrassant des masses très vastes de la démocratie petite-bourgeoise. La diversité d'intérêts existant entre les différents Etats impérialistes s'est exaspérée et s'exaspère de jour en jour de façon plus profonde. Le mouvement révolutionnaire parmi les centaines de millions d'individus des populations opprimées de l'Orient s'accroît avec une force remarquable. En conséquence de toutes ces conditions, l'impérialisme international s'est trouvé hors d'état d'étouffer la Russie Soviétique, bien qu'il fût beaucoup plus fort qu'elle, et a été contraint pour le moment de la reconnaître ou de la presque reconnaître et d'entrer en tractations commerciales avec elle.
Le résultat a été un équilibre peut-être extrêmement branlant, extrêmement instable, mais un équilibre pourtant, permettant à la République Socialiste d'exister, pour un temps peu prolongé évidemment, dans son environnement capitaliste.
Sur la base de cet état de choses, le rapport des forces sociales dans le monde entier s'est établi de la façon suivante :
La bourgeoisie internationale, privée du moyen de mener une guerre déclarée contre la Russie Soviétique, reste dans l'expectative, guettant le moment où les circonstances lui permettront de reprendre cette guerre.
Le prolétariat des pays capitalistes avancés a déjà partout détaché en avant de lui une avant-garde en la personne des partis communistes, qui grandissent, marchant sans relâche à la conquête de la majorité du prolétariat dans chaque pays, ruinant l'influence des anciens bureaucrates trade-unionistes et les sommets de la classe ouvrière américaine et occidentale corrompus par les privilèges impérialistes.
La démocratie petite-bourgeoise des Etats capitalistes, représentée dans sa partie avancée par les Internationales 2 et 2 1/2, est actuellement le soutien principal du capitalisme, dans la mesure où son influence s'étend encore sur la majorité ou sur une partie considérable des ouvriers et des employés de l'industrie et du commerce, qui craignent, en cas de révolution, de perdre leur bien-être petit-bourgeois relatif, résultant des privilèges de l'impérialisme. Mais la crise économique grandissante empire partout la situation des masses, et cette circonstance, ajoutée à la fatalité de plus en plus évidente de nouvelles guerres impérialistes si le capitalisme subsiste, rend ce soutien de plus en plus branlant.
Les masses laborieuses des pays coloniaux et semi-coloniaux, masses composant l'énorme majorité de la population du globe, ont été éveillées à la vie politique dès le début du XX° siècle, grâce en particulier aux révolutions de Russie, de Turquie, de Perse et de Chine. La guerre impérialiste de 1914-1918 et le Pouvoir des Soviets en Russie transforment définitivement ces masses en un facteur actif de la politique universelle, et de destruction révolutionnaire de l'impérialisme, quoique les petits-bourgeois éclairés d'Europe et d'Amérique s'obstinent toujours à ne pas le voir, et dans ce nombre, les leaders des Internationales 2 et 2/12. L'Inde britannique est à la tête de ces pays, et là la révolution grandit d'autant plus rapidement que d'une part le prolétariat industriel et ferroviaire y devient plus considérable et que d'autre part devient plus sauvage la terreur exercée par les Anglais, lesquels recourent de plus en plus souvent même à des meurtres en masse (Amritsar), à des flagellations publiques, etc.
La situation politique intérieure de la Russie Soviétique est déterminée par le fait que dans ce pays nous voyons, pour la première fois au cours de l'histoire universelle, l'existence, pendant plusieurs années, de deux classes seulement : le prolétariat éduqué pendant plusieurs dizaines d'années par une industrie mécanique très jeune, mais néanmoins moderne et grande, et la classe des petits paysans, composant l'énorme majorité de la population.
Les grands propriétaires fonciers et les grands capitalistes n'ont pas disparu en Russie. Mais ils ont été soumis à une complète expropriation, parfaitement défaits politiquement, en tant que classe, et leurs débris seulement se cachent parmi les employés gouvernementaux du pouvoir des Soviets. Leur organisation de classe ne s'est conservée qu'à l'étranger, sous la forme d'une émigration, qui compte vraisemblablement de un million et demi à deux millions d'hommes, et qui possède plus d'une demi-centaine de journaux quotidiens de tous partis bourgeois et « socialistes » (c'est-à-dire petits-bourgeois) ainsi que les débris d'une armée et de multiples liaisons avec la bourgeoisie internationale. Cette émigration travaille de toutes ses forces et par tous les moyens à ruiner le pouvoir des Soviets et à restaurer le capitalisme en Russie.
Etant donné cette situation intérieure, le prolétariat russe, en tant que classe dominante, doit se proposer principalement pour le moment de déterminer judicieusement et de réaliser les mesures indispensables pour diriger la classe paysanne, pour maintenir une alliance ferme avec elle, pour parcourir les nombreuses étapes successives conduisant à la collectivisation en grand de l'agriculture. Cette tâche en Russie est particulièrement difficile, tant en vertu du caractère retardataire de notre pays que par suite de sa désolation extrême après sept ans de guerre impérialiste et civile. Mais, outre cette particularité, cette tâche appartient au nombre des problèmes les plus difficiles de l'organisation socialiste, problèmes qui se poseront dans tous les Etats capitalistes, à la seule exception, peut-être, de l'Angleterre. Cependant, même en ce qui concerne l'Angleterre, il est impossible d'oublier que si la classe des petits cultivateurs-fermiers y est spécialement peu nombreuse, par contre, on y trouve une proportion exceptionnellement élevée d'ouvriers et d'employés ayant une existence petite-bourgeoise, grâce à l'esclavage de fait de centaines de millions d'habitants des colonies « appartenant » à L'Angleterre.
C'est pourquoi, du point de vue de l'évolution de la révolution prolétarienne universelle en tant que processus d'ensemble, l'importance de l'époque traversée par la Russie consiste en ce qu'elle permet d'éprouver et de vérifier par la pratique la politique d'un prolétariat tenant en main le pouvoir gouvernemental, par rapport à une masse petite-bourgeoise.
Les fondements de relations réciproques rationnelles entre le prolétariat et la classe paysanne ont été posés dans la Russie Soviétique par l'époque de 1917-1921, alors que l'invasion des capitalistes et des grands propriétaires – soutenus à la fois par toute la bourgeoise mondiale et par tous les partis de la démocratie petite-bourgeoise (socialistes-révolutionnaires et mencheviks) – a engendré, fixé et précisé l'alliance militaire du prolétariat et de la classe paysanne pour la défense du pouvoir des Soviets. La guerre civile est la forme la plus aiguë de la lutte de classes, et plus cette lutte prend d'activité, plus rapidement et plus clairement la pratique elle-même montre aux couches même les plus retardataires de la classe paysanne que cette classe ne peut être sauvée que par la dictature du prolétariat, tandis que les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks jouent effectivement le rôle de valets des grands propriétaires et des capitalistes.
Mais si l'alliance militaire du prolétariat et de la classe paysanne a été – et elle ne pouvait pas ne pas l'être – la première forme de leur alliance solide, cela n'empêche qu'elle ne pourrait se maintenir, même quelques semaines, sans une certaine alliance économique de ces deux mêmes classes. Le paysan a reçu de l'Etat ouvrier toute la terre et la protection contre le grand propriétaire et l'exploiteur villageois ; les ouvriers ont reçu des paysans des produits alimentaires à crédit en attendant le rétablissement de la grande industrie.
Une alliance entièrement rationnelle et stable du point de vue socialiste entre les petits paysans et le prolétariat ne peut s'établir que le jour où les transports et la grosse industrie, étant complètement rétablis, permettront au prolétariat de donner aux paysans, en échange des produits alimentaires, tous les objets dont ils ont besoin pour leur usage et pour l'amélioration de leur exploitation. Vu la désolation immense du pays, il a été absolument impossible d'atteindre ce résultat du premier coup. Les réquisitions ont constitué la mesure gouvernementale la plus accessible à un Etat insuffisamment organisé pour lui permettre de se maintenir dans une guerre invraisemblablement difficile contre les grands propriétaires. La mauvaise récolte de 1920 a particulièrement empiré la misère déjà lourde des paysans, rendant absolument nécessaire un changement immédiat d'orientation dans le sens de l'impôt alimentaire.
Cet impôt modéré donne du coup un grand soulagement à la situation de la classe paysanne, et l'intéresse en même temps à étendre la surface ensemencée et à améliorer ses procédés de culture.
L'impôt alimentaire constitue une étape intermédiaire entre la réquisition de tous les excédents de céréales du paysan et l'échange rationnel des produits que prévoit le socialisme entre l'industrie et l'agriculture.
L'impôt alimentaire, de par son essence même, équivaut pour le paysan à la liberté de disposer des excédents qui lui restent après versement de l'impôt. Dans la mesure où l'Etat ne sera pas capable d'offrir aux paysans des produits de l'industrie socialiste en échange du total de ces excédents, dans la même mesure la liberté de commerce qui en résulte équivaut inévitablement à une liberté de développement pour le capitalisme.
Néanmoins, dans les limites indiquées, la chose n'est aucunement redoutable pour le socialisme, tant que les transports et la grande industrie demeurent entre les mains du prolétariat. Au contraire, le développement du capitalisme sous le contrôle et la réglementation de l'Etat prolétarien (c'est-à-dire le développement du capitalisme « d'Etat », dans ce sens-là du mot) est avantageux et indispensable dans un pays de petits paysans, extrêmement ruiné et retardataire (naturellement jusqu'à un certain point seulement), pour autant qu'il en résulte une accélération immédiate du progrès de la culture paysanne.
Cela se rapporte davantage encore aux concessions. Sans opérer aucune dénationalisation, l'Etat ouvrier remet à bail certaines mines, certains secteurs forestiers, certaines exploitations pétrolifères, etc., à des capitalistes étrangers, afin de recevoir d'eux un supplément d'outillage et de machines lui permettant de hâter le rétablissement de la grande industrie soviétique.
Le dédommagement accordé aux concessionnaires sous la forme d'un pourcentage prélevé sur des produits d'une haute valeur est sans aucun doute un tribut payé par l'Etat ouvrier à la bourgeoisie internationale. Sans dissimuler aucunement ce fait, nous devons nettement comprendre qu'il nous est avantageux de verser ce tribut, si par là nous obtenons plus rapidement le rétablissement de notre grande industrie et l'amélioration sérieuse du sort des ouvriers et des paysans.
La politique alimentaire de la Russie Soviétique dans la période de 1917 à 1921 a été sans doute très grossière, très imparfaite, et a donné lieu à beaucoup d'abus. De nombreuses erreurs ont été commises dans sa mise en pratique, mais elle était la seule possible dans les conditions données, si nous la considérons dans son ensemble. Et elle a rempli sa mission historique : elle a sauvé la dictature prolétarienne dans un pays ruiné et retardataire. C'est un fait indéniable qu'elle s'est progressivement perfectionnée. Dans la première année où notre pouvoir a été complet (1er août 1918 - 1er août 1919), l'Etat a rassemblé 110 millions de pouds de céréales. Dans la deuxième année : 220 millions, dans la troisième : plus de 285.
Munis aujourd'hui d'une expérience pratique, nous nous proposons de rassembler, et nous comptons y réussir, 400 millions de pouds (l'impôt alimentaire a été fixé à 240 millions). C'est seulement à la condition d'être effectivement détenteur d'un fonds alimentaire suffisant que l'Etat ouvrier sera en mesure, de tenir solidement au point de vue économique, de garantir un rétablissement, lent mais régulier, de la grande industrie, et de constituer un système financier rationnel.
L'unique base matérielle que puisse avoir le socialisme est la grande industrie mécanique, capable de réorganiser l'agriculture elle-même Mais on ne saurait se borner à cette proposition générale. Il faut la concrétiser. La grande industrie répondant au niveau de la technique moderne et capable de réorganiser l'agriculture, c'est l'électrification de tout le pays. Nous avons dû exécuter les travaux scientifiques préparatoires de ce plan d'électrification pour la R.S.F.S.R., et nous les avons exécutés. Avec la collaboration de plus de 200 des meilleurs savants, ingénieurs et agronomes de Russie, ce travail a été terminé, imprimé sous la forme d'un gros volume et approuvé dans son ensemble par le 8° Congrès Panrusse des Soviets en décembre 1920. Aujourd'hui nous somme déjà prêts à la convocation d'un Congrès Panrusse d'électrotechniciens, qui se rassemblera au mois d'août 1920 et qui examinera en détail ce travail, lequel recevra alors la sanction définitive de l'Etat. Les travaux d'électrification déclarés de première urgence s'étendent sur une durée de dix ans et exigeront 370 millions environ de journées d'ouvriers.
En 1918, nous avions seulement 8 stations électriques nouvellement construites avec 4.557 kilowatts. En 1919 ce chiffre s'est élevé a 36 avec 1.648 kilowatts, et en 1920 à 100 avec 8.699 kilowatts.
Si modestes que soient ces débuts pour notre immense pays, néanmoins le fondement est posé, le travail est commencé et avance de mieux en mieux. Le paysan russe, après la guerre impérialiste, après un million de prisonniers qui se sont familiarisés en Allemagne avec la technique moderne perfectionnée, après la dure mais profitable expérience de trois années de guerre civile, n'est plus ce qu'il était autrefois. De mois en mois il voit avec plus de clarté et plus d'évidence que seule la direction du prolétariat est capable d'arracher la masse des petits cultivateurs à l'esclavage du capital pour la conduire au socialisme.
La dictature du prolétariat ne signifie pas la cessation de la lutte de classes, mais bien sa continuation sous une forme nouvelle, avec des armes nouvelles. Aussi longtemps que subsistent les classes, aussi longtemps que la bourgeoisie, renversée dans un pays, décuple ses attaques contre le socialisme dans le monde entier, cette dictature est indispensable. La classe des petits propriétaires fonciers ne peut pas ne pas passer par une série d'oscillations, pendant l'époque de transition. Les difficultés de la situation transitoire, l'influence de la bourgeoisie, suscitent inévitablement de temps à autre des fluctuations dans la mentalité de cette masse. C'est au prolétariat, affaibli et, jusqu'à un certain point, déclassé par la désorganisation de sa base vitale, la grande industrie mécanique, qu'incombe la tâche, très difficile et la plus grande de toutes historiquement, de tenir bon en dépit de ces fluctuations et de mener à bon terme son uvre consistant à affranchir le travail du joug du capital.
Les fluctuations de la petite bourgeoisie trouvent leur expression politique dans la politique des partis de la démocratie petite-bourgeoise, c'est-à-dire des partis des internationales 2 et 2 1/2, représentés en Russie par les « socialistes-révolutionnaires » et les mencheviks. Ces partis, qui ont aujourd'hui leurs Etats-Majors et leurs journaux à l'étranger, font bloc avec toute la contre-révolution bourgeoise et sont ses fidèles serviteurs.
Les chefs intelligents de la grande bourgeoisie russe, Milioukov en tête, le leader du parti cadet (« Constitutionnel-Démocrate »), ont apprécié avec une clarté, une exactitude et une franchise complètes le rôle ainsi joué par la démocratie petite-bourgeoise, c'est-à-dire les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks. A propos de la mutinerie de Cronstadt, qui a manifesté l'union des forces des mencheviks, des socialistes-révolutionnaires et des gardes-blancs, Milioukov s'est prononcé en faveur de la devise : « Les Soviets sans les Bolchéviks ». Développant cette pensée, il a écrit : « Honneur et place libre » aux socialistes-révolutionnaires et aux mencheviks (« Pravda » 1921, numéro de Paris) car à eux incombe la tâche de faire le premier déplacement du pouvoir en s'écartant des bolchéviks. Milioukov, chef de la grande bourgeoisie, tient judicieusement compte des leçons fournies par toutes les révolutions, qui ont montré que la démocratie petite-bourgeoise est incapable de garder le pouvoir, puisqu'elle n'a jamais été qu'un masque pour la dictature de la grosse bourgeoisie et qu'un degré conduisant à l'autocratie de la grosse bourgeoisie.
La révolution prolétarienne de Russie confirme une fois de plus cette leçon des révolutions de 1789-1794 et de 1848-1849, et confirme aussi les paroles de Frédéric Engels, écrivant le 11 décembre 1885, dans une lettre à Bebel : « ...La démocratie pure... au moment de la révolution acquiert pour un temps limité une importance temporaire... en tant que dernière planche de salut pour tout le système économique bourgeois et même féodal... En 1848, de mars à septembre, toute la masse féodale et bureaucratique n'a jamais cessé de soutenir les libéraux pour maintenir dans l'obéissance les masses révolutionnaires. Dans tous les cas, pendant la crise et au lendemain de la crise, notre unique adversaire sera toute la masse réactionnaire, groupée autour de la démocratie pure, et cette vérité, à mon avis, ne doit en aucun cas être perdue de vue. » (publié en russe dans le journal « Le Travail Communiste » n° 360 du 9 juin 1921, dans l'article d'Adoratski, intitulé « Marx et Engels sur la démocratie » et en allemand dans le livre « Frédéric Engels : Testament politique » Berlin 1920. Bibliothèque Internationale de la Jeunesse n° 12, pages 18-19).
Résolution
Le troisième Congrès mondial de l'Internationale Communiste, après avoir entendu le discours du camarade Lénine sur la tactique du Parti Communiste de Russie et après avoir pris connaissance des thèses qui y sont annexées, déclare :
Le troisième Congrès mondial de l'Internationale Communiste admire le prolétariat russe, qui a lutté pendant 4 ans pour la prise du pouvoir politique. Le Congrès approuve à l'unanimité la politique du Parti Communiste de Russie qui depuis le début a reconnu en toute situation les dangers qui le menaçaient, qui est resté fidèle aux principes du marxisme révolutionnaire, qui a su toujours trouver moyen de les appliquer, qui aujourd'hui encore, après la fin de la guerre civile, concentre toujours par sa politique envers la classe paysanne dans la question des concessions et la reconstruction de l'industrie toutes les forces du prolétariat, dirigé par le parti Communiste de Russie en vue de garder la dictature du prolétariat en Russie jusqu'au moment où le prolétariat de l'Europe occidentale lui viendra en aide.
Le Congrès exprime sa conviction, que ce n'est que grâce à cette politique consciente et logique du Parti Communiste de Russie que la Russie Soviétique est encore la première et la plus importante citadelle de la révolution mondiale.
Le Congrès blâme la politique de trahison des partis mencheviks, qui ont renforcé, grâce à leur opposition contre la Russie soviétique et contre la politique du Parti Communiste de Russie, la lutte de la réaction capitaliste contre la Russie, et qui tâchent de retarder la révolution sociale dans le monde entier.
Le Congrès mondial invite le prolétariat de tous les pays à se ranger du côté des ouvriers et des paysans russes pour réaliser la révolution d'octobre dans le monde entier.