(1759‑1794)
Dirigeant jacobin durant la Révolution Française. Avocat de
profession. En 1790 avec Marat, Desmoulins, Chaumette et
d'autres il fonde le club révolutionnaire des Cordeliers. Après
l'instauration de la Commune de Paris, Danton est nommé substitut
adjoint du procureur. En 1792 il est élu à la Convention, qui
l'envoie en Belgique en organiser le gouvernement. Après
l'insurrection du 10 août 1792 qui a amené la chute de la monarchie,
l'assemblée nationale le nomme ministre de la justice. Aux nouvelles
de l'approche de l'ennemi Danton entreprend l'organisation et la
direction de la défense de la France révolutionnaire. En 1793 il est
à l'initiative de la création du tribunal révolutionnaire, qui
inaugure la Terreur. En décembre 1793, considérant que les conquêtes
de la révolution sont suffisamment assurées Danton commence à parler
de la nécessité de mettre fin à la Terreur. Il s'oppose aux plus
farouches partisans de la Terreur, Chaumette et Hébert, et aide
Robespierre à les réprimer. Mais il éveille lui-même les soupçons de
Robespierre qui trouvait son orientation insuffisamment
révolutionnaire. Danton et ses partisans sont arrêtés le 31 mars
1794 et accusés de connivence avec les Girondins, de détournement de
fonds publics, etc. Condamné à mort le 5 avril 1794, Danton fut
guillotiné, ainsi que ses plus proches partisans. |