1947 |
A la suite de la publication par la revue "La Révolution Prolétarienne" (mai 1947), sous la signature de Pierre Bois, du texte "LA GREVE DES USINES RENAULT" et de commentaires de Pierre Monatte, l'UC précise sa position par lettre. Le numéro suivant de la R.P. publie l'entrefilet ci-dessous. |
Lettre de l'UC à "La Révolution Prolétarienne"
été 1947
Une lettre de l'Union communiste
Dans son Carnet de mai, parlant des jeunes qui avaient pris la tête du mécontentement chez Renault, Monatte indiquait que parmi eux se trouvaient "des camarades plus à gauche que les trotskystes, ceux de La Lutte de Classes". Ces camarades nous écrivent pour préciser leur position :
Dans le numéro 2 de votre revue, vous parlez du groupe Lutte de Classes "plus à gauche que les trotskystes".
Nous tenons à vous dire que toute notre activité, depuis 1939, a été menée entièrement sur la base du trotskysme, c'est-à-dire de La Quatrième Internationale et la guerre de 1934 et du Programme de Transition de 1938, et que nous sommes formés idéologiquement à l'école des écrits de Trotsky. Si nous sommes séparés des camarades qui, groupés dans le P.C.I., se réclament eux aussi du trotskysme, c'est parce qu'en fait, depuis 1940, jusqu'à maintenant, l'action de ces camarades a toujours été à la remorque de groupes et idéologies non révolutionnaires (résistance, P.C.F. ou gauche socialiste). Ce n'est pas nous qui sommes à la gauche du trotskysme, c'est le P.C.I., qui, malgré ses affirmations d'attachement au programme révolutionnaire, est en fait un parti centriste, c'est-à-dire qui oscille entre une pratique réformiste et la phrase révolutionnaire.
Pour l'Union Communiste (Trotskyste),
Jacques Ramboz