1931

 

 

Trotsky

Léon Trotsky

 

Lettre à Léon Sédov

28 décembre 1931

28 décembre 1931

Mon cher Ljova

A ta nº 74.

  1. C'est clair, selon moi, que Thomas n'a envoyé aucun bouquin, exactement comme il n'a écrit aucune lettre. Il nous faut l'oublier.

  2. Pour le moment, on a peut être assez commandé de publications économiques.

  3. Il y a longtemps maintenant que nous n'avons pas reçu la Rote Fahne.

  4. Merci pour les résumés des encyclopédies, etc. Peut être nous pouvons nous limiter à ceux-là si tu n'es pas encore arrivé à faire des enquêtes supplémentaires sur le Calendrier communiste.

  5. Notre aide aux Américains est venue de tout un enchaînement de circonstances. Avant tout, cette aide provient des droits américains ; deuxièmement j'ai promis cette aide il  y a des mois, avant la crise en Allemagne ; troisièmement, je donne les droits pour la réimpression du second volume dans les journaux juifs, etc. pas aux Américains, comme la dernière fois, mais aux Allemands et aux Espagnols également; cela donnera à peu près 150 dollars pour chaque groupe. Je vais transmettre aux Allemands, par exemple, environ la moitié de la somme rendue par le tribunal. Je peux arriver à leur envoyer quelque chose de plus. Toute la question est que les Américains ont mis sur pied une maison d'édition sérieuse, systématique, ils ont leur propre imprimerie et les nouvelles sommes vont aller réellement au développement de l'entreprise. Mais en Allemagne, jusqu'à présent, il n'existe pas l'assurance que cet argent ne va pas être gaspillé en futilités et absurdités. Qui était ce 'sur nous" à qui la question américaine a fait une "impression pénible" ? Peux tu spécifier ?

  6. Si Well n'a rien appris des folies et intrigues de Mill, il n'y a aucune raison de dépendre de lui non plus, exactement comme dans l'ère Landau. Well lui méme est encore maintenant en train de sonder son âme sur toutes les erreurs énormes qu'il a faites. Quant à Myrtos, il va venir ici finalement vers le milieu de janvier; à ce moment, nous le mettrons sérieusement au travail.