Lénine


Le développement du capitalisme en Russie


Chapitre VI : LA MANUFACTURE CAPITALISTE ET LE TRAVAIL A DOMICILE POUR LE CAPITALISTE


VII. LE TRAVAIL À DOMICILE POUR LE CAPITALISTE

COMME APPOINT DE LA MANUFACTURE

Au chapitre précédent, nous avons vu que le travail capitaliste à domicile - c'est-à-dire la transformation par des ouvriers travaillant chez eux et payés à la pièce des matières premières fournies par un entrepreneur - se rencontre déjà dans les petites industries paysannes. Au chapitre suivant, nous verrons qu'il subsiste également (et sur une vaste échelle) à côté des fabriques, c'est-à-dire de la grande industrie mécanique. On voit donc que le travail capitaliste à domicile est pratiqué à tous les stades du développement de l'industrie capitaliste. Cependant, c'est surtout de la manufacture qu'il est caractéristique. Les petites industries paysannes et la grande industrie mécanique peuvent très facilement s'en passer. Par contre, il est très difficile et même presque impossible d'imaginer la période manufacturière - avec le maintien de l'attachement des ouvriers à la terre et l'abondance des petites entreprises aux alentours des grandes qui la caractérisent - sans distribution de travail à domicile [1], [2]. Et en effet, les données russes que nous avons examinées montrent que dans les industries organisées sur le modèle de la manufacture capitaliste, la distribution du travail à domicile est particulièrement développée. C'est pourquoi nous pensons qu'il est juste que les particularités caractéristiques du travail capitaliste à domicile soient étudiées précisément dans le chapitre, encore que parmi les exemples que nous fournirons, il y en ait plusieurs qui ne sont pas spécialement applicables à la manufacture.

Avant toute chose, il faut noter que lorsqu'il y a travail à domicile, on trouve une multitude d'intermédiaires entre le capitaliste et l'ouvrier. Le gros capitaliste, en effet, se trouve dans l'impossibilité de distribuer lui-même la matière première à des centaines et des milliers d'ouvriers qui, parfois, sont disséminés dans différents villages; il est donc inévitable qu'apparaissent des intermédiaires (et dans certains cas une hiérarchie des intermédiaires) qui prennent le matériel en gros et le distribuent au détail. Il en résulte un véritable sweating system où l'on fait suer sang et eau aux exploités, où l'exploitation est poussée à l'extrême: le «maître-artisan» (ou l'«ouvrier en chambre» ou la «marchande» dans l'industrie de la dentelle, etc.) est placé tout près de l'ouvrier, et de ce fait, il peut profiter des moindres moments de gêne de ce dernier et trouver des méthodes d'exploitation qui seraient impensables dans une grande entreprise et qui excluent toute possibilité de contrôle et de surveillance [3].

Une des formes du sweating system est le truck-system qui consiste à payer les salaires en nature. Dans les fabriques, ce système est prohibé, mais dans les industries artisanales, il continue à régner, surtout quand il y a distribution du travail à domicile. En examinant plus haut les diverses industries, nous avons d'ailleurs cité plusieurs exemples de ce phénomène très répandu.

Poursuivons: le travail capitaliste à domicile implique nécessairement des conditions de travail extrêmement antihygiéniques. Le fait que les ouvriers se trouvent dans une misère absolue, qu'il est impossible de prendre la moindre mesure pour réglementer les conditions de travail, qu'un seul et même local sert à la fois d'atelier et d'habitation, toutes ces raisons font que du point de vue sanitaire les logements de ceux qui sont employés à domicile constituent un véritable scandale et deviennent des foyers de maladies professionnelles. Dans les grandes entreprises, il est encore possible de lutter contre de tels phénomènes, mais dans ce domaine, le travail à domicile constitue la forme la plus «libérale» d'exploitation capitaliste.

Un autre caractère inhérent au travail capitaliste à domicile et, d'une façon générale, aux petites industries est la longueur démesurée de la journée de travail. Nous avons d'ailleurs pu comparer, à l'aide de plusieurs exemples, la durée respective de la journée de travail chez les «fabricants» et chez les «koustaris».

Quand il y a travail à domicile, les femmes et les enfants en bas âge sont presque toujours amenés à participer à la production. A ce sujet, voici quelques données concernant les métiers féminins de la province de Moscou. 10004 femmes sont employées au dévidage des fils de coton, les enfants commencent à travailler dès qu'ils ont atteint 5 ou 6 ans (!), le salaire journalier est de 10 kopecks, le salaire annuel, de 17 roubles. D'une façon générale, la journée de travail dans les métiers féminins atteint 18 heures. Dans l'industrie du tricot, on commence à travailler dès l'âge de 6 ans, le salaire journalier est de 10 kopecks et le salaire annuel de 22 roubles. Au total, les métiers féminins emploient 37514 ouvrières, on commence à y travailler dès l'age de 5-6 ans (il en est ainsi dans 6 industries sur 19, ces 6 industries occupant à elles seules 32400 ouvrières), le salaire journalier y est en moyenne de 13 kopecks, le salaire annuel de 26 roubles 20 kopecks [4], [5].

Un des aspects les plus nuisibles du travail capitaliste à domicile est qu'il provoque un abaissement du niveau des besoins des travailleurs. Les entrepreneurs ont la possibilité de recruter leurs ouvriers dans les coins les plus reculés où le niveau de vie est particulièrement bas et où les liens qu'ils ont avec la terre permettent aux gens de travailler pour presque rien. Ainsi, par exemple, le patron d'une entreprise rurale fabriquant des bas explique qu'à Moscou, il faut payer des loyers élevés et «donner du pain blanc aux ouvrières . . . tandis qu'au village, les gens travaillent dans leur isba et se nourrissent de pain noir». Et il ajoute: «Comment Moscou pourrait-elle rivaliser avec nous?» [6]. Nous avons vu que dans l'industrie du dévidage du fil, les ouvrières sont extrêmement mal payées. Cela vient de ce que, pour les femmes, les filles, etc., de paysans, il ne s'agit là que d'un gain d'appoint. «Mais avec ce système, les gens qui n'ont pour vivre que le travail qu'ils fournissent à la fabrique voient leurs salaires abaissés à l'extrême, ce qui les oblige à réduire leurs besoins au-dessous du minimum ou du moins empêche ces besoins de s'accroître. En tout état de cause, cela crée des conditions absolument anormales [7].» «La fabrique cherche des tisserands bon marché, écrit M. Kharisoménov, et elle ne les trouve que dans leurs villages natals, loin des centres industriels ... Au fur et à mesure qu'on s'éloigne des centres et qu'on se rapproche de la périphérie, les salaires sont de plus en plus bas: c'est là un fait absolument indubitable [8].» Comme on le voit, les entrepreneurs savent profiter au maximum des conditions qui retiennent artificiellement la population dans les campagnes.

La dispersion des ouvriers qui travaillent à domicile est un autre aspect de ce système, non moins nuisible que les précédents. Voici d'ailleurs ce que les revendeurs nous disent eux-mêmes à ce propos: «Dans la province de Tver, toutes les opérations des revendeurs (petits ou gros revendeurs de clous fabriqués par les forgerons de Tver) reposent sur le principe suivant: quand on achète des clous à un forgeron, il faut payer une partie du prix en espèce et une partie en fer. D'autre part, il faut prendre soin à ce que tous les forgerons travaillent à domicile, de façon à ce qu'ils soient plus accommodants [9].» Quand on a lu ces mots, il n'est pas difficile d'expliquer la «vitalité» de nos industries «artisanales».

La dispersion des ouvriers et l'abondance des intermédiaires provoquent naturellement un énorme développement de la servitude et de toutes les formes de dépendance personnelle qui sont le corollaire habituel des rapports «patriarcaux» dans les coins perdus des campagnes. Les dettes, que les ouvriers contractent envers les patrons sont un phénomène extrêmement répandu dans les industries artisanales en général, et dans le travail à domicile en particulier [10]. Ordinairement, l'ouvrier est non seulement un Lohnsklave [11], mais aussi un Schuldsklave [12]. Nous avons d'ailleurs cité plusieurs exemples de la situation dans laquelle le «caractère patriarcal» des rapports ruraux place les ouvriers [13].

Laissons maintenant les caractéristiques du travail capitaliste à domicile et voyons quelles sont les conditions de son expansion. Tout d'abord, il faut noter que ce système est lié au fait que les paysans sont fixés à leur lot concédé. Le fait qu'on ne peut se déplacer librement, que parfois il est impossible de se débarrasser de sa terre sans subir des pertes d'argent (quand les impôts fonciers sont supérieurs à ce que rapporte le lot, de sorte que celui qui veut mettre son lot en location est encore obligé de verser de l'argent au locataire), l'isolement de caste de la communauté paysanne, tout cela élargit artificiellement le champ d'application du travail capitaliste à domicile, et lie artificiellement le paysan aux formes d'exploitation qui sont les plus pénibles. Comme on le voit, nos institutions surannées et noire régime agraire imprégné d'esprit de caste exercent une influence extrêmement nuisible sur notre agriculture comme sur notre industrie et permettent le maintien de formes de production techniquement périmées ou impliquent un développement inouï de la servitude, de la dépendance personnelle ainsi que la situation la plus désespérée pour travailleur [14].

D'autre part, il est indubitable que le travail capitaliste à domicile est lié à la décomposition de la paysannerie. Pour qu'il soit largement répandu, en effet, deux conditions sont nécessaires. Il faut qu'il existe 1) une masse de prolétaires ruraux contraints de vendre leur force de travail et de la vendre à bas prix; 2) des paysans aisés connaissant bien les conditions locales et susceptibles d'assumer le rôle d'agents dans la distribution du travail. Dans de nombreux cas (surtout lorsqu'il s'agit d'industries plus ou moins compliquées), un commis envoyé par le marchand ne pourrait pas remplir ce rôle et de toute façon, il est douteux qu'un tel commis puisse jamais se débrouiller aussi «artistement» qu'un paysan de la localité avec «ses frères» [15]. S'ils ne disposaient pas de toute une armée de petits entrepreneurs à qui ils peuvent confier la marchandise à crédit ou en commission et qui saisissent avidement toutes les occasions d'élargir leurs petits marchés, il est probable que les grands patrons ne pourraient même pas réaliser la moitié des opérations de distribution du travail à domicile qu'ils réalisent actuellement.

Pour terminer, nous devons absolument noter le rôle que joue le travail capitaliste à domicile dans la théorie relative à l'excédent de population créé par le capitalisme. Il n'est personne qui ait autant disserté que M. M. V. V., N.-on et autres populistes sur la «libération» des ouvriers par le capitalisme russe. Pourtant, aucun de ces théoriciens ne s'est jamais donné la peine d'analyser les formes concrètes que notre «armée de réserve» des ouvriers a prises et continue à prendre depuis l'abolition du servage. Aucun d'entre eux n'a remarqué ce petit détail, à savoir que les ouvriers à domicile constituent peut-être la majeure partie de l'«armée de réserve» du capitalisme russe [16], [17]. Grâce à la distribution du travail à domicile, les entrepreneurs ont la possibilité d'accroître très rapidement leur production jusqu'au volume souhaité, sans avoir à faire de gros investissements ni à perdre de temps pour construire des ateliers, etc. Or, il arrive très souvent qu'une telle augmentation rapide de la production soit rendue nécessaire par les conditions du marché, lorsque la demande s'accroît par suite de la reprise qui affecte une branche industrielle importante (comme la construction d'un chemin de fer) ou par suite d'une conjoncture telle que la guerre, etc. [18] C'est pourquoi l'immense développement qu'a connu après l'abolition du servage le travail capitaliste à domicile constitue, entre autres choses, le second aspect du processus de formation de millions de prolétaires agricoles, que nous avons mis à jour au chapitre II. «Où est donc passée la main-d'œuvre libérée de l'économie domestique naturelle, au sens strict du mot, qui ne travaillait que pour la famille du producteur et les quelques consommateurs du marché voisin? Les fabriques regorgeant d'ouvriers et l'extension rapide de la grande production à domicile fournissent la réponse à ces questions.» (Les petites industries de la province de Vladimir, tome III, page 20. Souligné par nous). A l'heure actuelle, quel est le nombre des ouvriers employés à domicile par des patrons d'industrie? Nous allons le savoir grâce aux chiffres que nous rapportons au paragraphe suivant.


Notes

Les notes rajoutées par l’éditeur sont signalées par [N.E.]

[1] On sait qu'en Occident également la période manufacturière du capitalisme s'est distinguée par un large développement du travail à domicile, par ex., dans le tissage. Il est intéressant de noter que Marx, en décrivant la fabrication des montres, comme un exemple classique de la manufacture, indique que le cadran, le ressort et le boîtier sont rarement fabriqués dans la manufacture même et que, d'une façon générale, l'ouvrier de détail travaille souvent à domicile (Das Kapital, I, 2-te Aufl., pp. 353-354). (Voir note suivante).

[2] K. Marx, le Capital, livre I, tome II. Editions Sociales, Paris. 1959, pp. 33-35. [N.E.]

[3] C'est une des raisons pour laquelle, entre autres, la fabrique lutte contre ces intermédiaires, par exemple, contre les «tâcherons», ouvriers qui emploient à leur compte des ouvriers auxiliaires. Cf. Kobéliatski: Mémento des fabricants, etc. St-Ptb. 1897, pp. 24 et suivantes. Toutes les publications relatives aux petites industries abondent en faits témoignant de l'exploitation inique des «koustaris» par les intermédiaires lors de la distribution du travail à domicile. A titre d'exemple, signalons l'opinion de M. Korsak, l. c., p. 258, les descriptions du tissage artisanal (citées plus haut), celles d'industries féminines dans la province de Moscou (Recueil de renseignements statistiques pour la province de Moscou, tt. VI et VII ) et beaucoup d'autres.

[4] Mme Gorbounova, qui a décrit les industries féminines, les évalue à tort à 18 kopecks et à 37 roubles 77; elle opère avec les seules données moyennes pour chaque industrie sans tenir compte du nombre des ouvrières, qui varie d'une industrie à l'autre. (Voir note suivante).

[5] M. K. Gorbounova: Les métiers féminins dans la province de Moscou, fascicule IV, (Recueil de renseignements statistiques sur la province de Moscou, section de statistique économique, t. VII, fascicule II. Moscou, 1882). Introduction, page IX. [N.E.]

[6] Recueil de renseignements statistiques pour la province de Moscou, t. VII, fasc. II, p. 104.

[7] Ibid., p. 285.

[8] Les petites industries de la province de Vladimir, t. III, p. 63. Cf. ibid., p. 250.

[9] Comptes rendus et recherches, t. I, p. 218. Cf. ibid., p. 280: témoignage du fabricant Irodov, affirmant qu'il a plus d'avantage à distribuer le travail aux tisserands manuels à domicile.

[10] On trouvent des exemples de cet endettement des ouvriers envers les patrons dans la brosserie de la province de Moscou (Recueil de renseignements statistiques pour la province de Moscou, t. VI, fasc. I, p. 32), dans la fabrication des peignes (ibid., p. 261), dans l'industrie du jouet (t. VI, fasc. II, p. 44), dans celle de la pierre, etc. Dans le soierie, le tisserand est complètement endetté vis-à-vis du fabricant qui paye pour lui les impôts et «loue le tisserand comme on loue la terre», etc. (Les petites industries de la province de Vladimir, t. III, pp. 51-55).

[11] Esclave du salaire. (N. R.)

[12] Esclave de sa dette. (N. R.)

[13] «Sans doute, lisons-nous à propos des forgerons de la province de Nijni-Novgorod, là aussi le patron exploite le travail de l'ouvrier, mais dans des proportions moindres (?), et de plus la chose se fait de façon patriarcale, avec l'assentiment général (!), sans malentendu d'aucune sorte.» (Travaux de la commission artisanale, t. IV, p. 199.)

[14] Sans doute, le prolétariat rural qui consent à exécuter le travail à domicile aux pires conditions, existera toujours dans toute société capitaliste; mais les institutions surannées agrandissent le champ d'application du travail à domicile et rendent plus difficile la lutte contre ce travail. En 1861, Korsak indiquait déjà le lien existant entre l'énorme extension qu'a prise chez nous le travail à domicile et notre régime agraire (1.c.)p. 305-307),

[15] Nous avons vu déjà les gros industriels, les revendeurs, les ouvriers en chambre, les maîtres-artisans sont en même temps des agriculteurs aisés. «Le maître-artisan, lisons-nous, par ex., dans la description de la passementerie de la province de Moscou (Recueil de renseignements statistiques pour la province de Moscou, t, VI, fasc. Il, p. 147) n'est pas moins paysan que son tisserand; il possède seulement de plus que lui une isba, un cheval, une vache et peut-être le moyen de prendre le thé avec toute sa famille deux fois par jour.»

[16] Cette erreur des populistes est d'autant plus grave que la plupart d'entre eux veulent rester fidèles à la théorie de Marx qui souligne, dans les termes les plus catégoriques, le caractère capitaliste «du travail à domicile moderne», et qui a spécialement indiqué que les ouvriers à domicile représentent une des formes de surpeuplement relatif propre au capitalisme» (Das Kapital, I2, pp. 503 et suiv.; 668 et suiv.; chap. 23, notamment le paragraphe IV. (Voir note suivante).

[17] K. Marx, le Capital, livre I. tome II. Editions Sociales, Paris, 1959, pp. 157 et suivantes, t. III, pp. 85 et suivantes. [N.E.]

[18] Un petit exemple. La confection est très répandue dans la province de Moscou (après 1875 la statistique des zemstvos dénombrait dans cette province 1123 tailleurs locaux et 4291 venus d'ailleurs), la plupart des tailleurs travaillent pour les marchands de confection de Moscou. Cette industrie a pour centre le canton de Perkhouchkovo district de Zvénigorod (voir les chiffres à ce sujet à l'annexe I au chapitre V, industrie n° 36). Les affaires ont surtout été bonnes pendant la guerre de 1877; on confectionnait, en effet, des tentes militaires sur commande d'entrepreneurs spéciaux, et les maîtres-artisans avaient un «profit» journalier de 5 à 6 roubles, avec 3 machines à coudre et 10 ouvrières à la journée. Ces ouvrières touchaient 20 kopecks par jour. «On dit que pendant ces chaudes journées, il y avait à Chadrino (principal bourg du canton de Perkhouchkovo) plus de 300 journalières venues de différents villages des environs» (Recueil de renseignements statistiques pour la province de Moscou, t. VI, fasc. II, l. c., p. 256). «A cette époque, les tailleurs de Perkhouchkovo, ou plutôt les propriétaires d'ateliers, ont réalisé des gains si importants qu'ils ont presque tous pu se faire construire de belles maisons» (ibid.). Ces centaines de journalières, qui trouvent peut-être une fois en 5-10 ans un travail d'urgence, pressé, doivent toujours rester disponibles dans les rangs de l'armée de réserve du prolétariat.


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