1921

Source : Le bulletin communiste, numéro 33 (deuxième année), 11 août 1921.
Autre version du texte.


Aux prolétaires de tous les pays

Comité Exécutif de l'Internationale Communiste

 

17 juillet 1921


Le 3e Congrès de l'Internationale communiste est terminé : la grande revue du prolétariat communiste de tous les pays a pris fin. Elle a montré qu'au cours de l'année écoulée, le communisme, dans une série de pays où il n'en était encore qu'à ses débuts, est devenu une grande puissance, capable de mettre les masses en mouvement et de menacer le capital.

L'Internationale Communiste qui, le jour de son premier Congrès, ne représentait en dehors de la Russie que de petits groupes, et, lors de son 2e Congrès cherchait encore comment faire naître des grands partis de masses, dispose à présent non seulement en Russie, mais aussi en Allemagne, en Pologne, en Tchécoslovaquie, en Italie, en France, en Norvège, en Yougoslavie et en Bulgarie, de partis ralliant autour de leur étendard de grandes masses.

Le 3e Congrès demande aux communistes de tous les pays de persévérer courageusement dans la voie entreprise, et de tout mettre en œuvre pour rallier à l'Internationale Communiste des millions et des millions de nouveaux adhérents. Car la puissance du capitalisme ne peut être brisée que si l'idée du communisme se traduit par la poussée irrésistible de la grande majorité du prolétariat, conduite par les partis communistes qui doivent constituer les cadres de fer de la classe prolétarienne.

« Allez aux masses ! » tel est le cri de guerre que le troisième Congrès lance aux communistes de tous les pays ! Préparez-vous aux grands combats !

Ces masses viennent à nous, elles affluent vers nous, car le capitalisme mondial leur prouve tous les jours plus clairement qu'il ne peut vivre qu'en continuant à bouleverser le monde de plus en plus, qu'en augmentant tous les jours le chaos, la misère, l'esclavage des masses. Devant la crise économique mondiale, qui jette des millions d'ouvriers à la rue, les social-démocrates, laquais du capital, la bourgeoisie, qui depuis des années se tournait vers les ouvriers en leur disant : « Travaillez, travaillez », sont obligés de se taire. Car avant d'appeler la classe ouvrière au travail, il faut l'appeler au combat, et l'appel au travail ne pourra être suivi que lorsque le capitalisme aura été détruit, et que le prolétariat se sera emparé des moyens de production.

Capitalisme et Impérialisme

Le monde capitaliste se trouve à la veille de nouvelles guerres. Les conflits américano-japonais, anglo-américain, les querelles du Proche et de l'Extrême-Orient poussent les capitalistes à la course aux armements. Ils se demandent anxieusement : « l'Europe doit-elle entrer dans une nouvelle guerre mondiale ? »

Ce n'est pas qu'ils craignent de faire tuer des millions d'hommes. Car au lendemain même de la guerre, en bloquant la Russie, ils ont de sang-froid forcé des millions d'êtres humains à mourir d'inanition.

Ce qu'ils craignent, c'est qu'une nouvelle guerre jette finalement les masses dans les bras de la révolution mondiale, qu'une nouvelle guerre entraîne le soulèvement définitif du prolétariat mondial ! Ils essayent donc, comme ils l'ont fait avant la guerre de créer une détente, par des moyens diplomatiques.

Mais lorsqu'une détente se produit d'un côté, elle ne fait que créer une tension de l'autre ! Les négociations entre l'Angleterre et l'Amérique sur la limitation des armements dans ces deux pays, créent forcément un front contre le Japon. Le rapprochement franco-anglais livre l'Allemagne a la France, et la Turquie à l'Angleterre.

Les efforts que fait le capitalisme mondial, pour créer un ordre quelconque dans le chaos croissant du monde, loin d'apporter la paix aux peuples, ne font qu'augmenter leur esclavage et assujettir les peuples vaincus aux bourgeoisies victorieuses. La presse du capital mondial parle à présent d'une détente parce que la bourgeoisie de l'Allemagne s'est soumise aux conditions des Alliés, parce que, pour sauver sa puissance, elle a livré le peuple allemand aux hyènes des Bourses de Paris et de Londres.

Mais en même temps cette presse qui est au service de la finance annonce la ruine économique de l'Allemagne, et parle des impôts formidables qui vont tomber en automne, comme de la grêle, sur les masses condamnées à chômer, et qui vont accroître, dans des proportions formidables, le prix de chacune de leurs bouchées, de chacun de leurs vêtements.

La révolution mondiale est en marche

L'Internationale Communiste qui, dans sa politique, se fonde sur l'examen calme et objectif de la situation mondiale — car ce n'est qu'en dominant le champ d'action avec clarté et en se rendant clairement compte de la situation que le prolétariat pourra vaincre, — l'Internationale communiste dit aux prolétaires de tous les pays :

Le capitalisme s'est montré jusqu'ici incapable d'assurer au monde même l'ordre relatif dont il jouissait avant la guerre. Car ce qu'il fait à présent ne peut mener à aucune consolidation, à aucun ordre nouveau, mais ne peut que prolonger vos souffrances et le processus de décomposition du capitalisme.

LA REVOLUTION MONDIALE EST EN MARCHE.

Partout le capital mondial tremble sur ses bases.

Le second appel que le Congrès mondial de l'Internationale communiste lance aux prolétaires de tous les pays est le suivant : Nous allons au devant de nouveaux grands combats, armez-vous pour de nouvelles luttes !

PREPAREZ LE FRONT UNIQUE DU PROLETARIAT MONDIAL.

La bourgeoisie est incapable d'assurer aux prolétaires du travail et du pain, un logis et des vêtements, mais elle marque de grandes capacités dans l'organisation de la guerre contre le prolétariat.

Depuis le moment où elle fut désorientée pour la première fois, depuis qu'elle a dominé la grande peur que lui firent les ouvriers rentrés de la guerre, depuis qu'elle a résolu de prolonger au delà de la guerre son alliance avec les traîtres au prolétariat, nous voulons dire les social-démocrates et les bureaucrates du syndicalisme, elle a consacré toutes ses forces à organiser des gardes blanches contre le prolétariat et à désarmer le prolétariat.

La bourgeoisie mondiale est encore en ce moment armée jusqu'aux dents, et prête non seulement à réprimer par les armes tout soulèvement prolétarien, mais aussi, si c'est nécessaire, à provoquer des soulèvements afin d'anéantir le prolétariat avant qu'il n'ait réussi à former un front général et invincible.

A cette stratégie de la bourgeoisie, l'Internationale Communiste doit opposer la sienne. Si les coffre-forts du capital peuvent envoyer contre le prolétariat organisé des bandits armés, l'Internationale communiste a une armée qui ne fait pas défaut ; ce sont les masses du prolétariat, le front unique et fermé du prolétariat.

Quand des millions et des millions de prolétaires iront à la bataille en rangs serrés, alors la bourgeoisie sera au bout de ses ruses, et ses forces ne lui serviront plus à rien. Les trains qui transportent des troupes de gardes blancs, dirigées contre le prolétariat, s'arrêteront. Et celles-ci seront prises d'une angoisse atroce. Le prolétariat leur arrachera les armes pour s'en servir contre les autres formations de gardes blancs.

Si le prolétariat fait l'unité de front contre le capital et la bourgeoisie, c'en est fait de l'ennemi, qui aura perdu alors la première condition de réussite, à savoir : la croyance en la victoire, que seule la trahison de la social-démocratie et la division des masses ouvrières pouvaient encore lui donner ! La victoire sur le capital mondial ne peut se faire qu'en conquérant les cœurs de la majorité des membres de la classe ouvrière.

Moscou ou Amsterdam

Le 3e Congrès de l'Internationale Communiste demande aux partis communistes de tous les pays, et aux communistes, militants dans les syndicats, de diriger tous leurs efforts vers la libération des masses ouvrières du l'influence des partis social-démocrates et de la bureaucratie syndicale.

Et cela ne peut se faire que si les communistes de tous les pays, dans ces temps d'épreuves où chaque jour apporte aux masses ouvrières de nouvelles privations, prouvent qu'ils sont l'avant-garde de la classe ouvrière, qu'ils la soutiennent dans toutes ses détresses, et la conduisent à la bataille pour la débarrasser des fardeaux que le capital entasse toujours plus haut sur ses épaules.

Il faut prouver aux masses ouvrières que les communistes seuls combattent pour l'amélioration de leur situation, et que la social-démocratie et la bureaucratie syndicale réactionnaires sont prêtes à les laisser mourir de faim plutôt que de lutter pour elles.

Il ne s'agit plus de combattre les traîtres du prolétariat, les agents de la bourgeoisie sur le terrain théorique et à coups d'arguments sur la démocratie et la dictature, il faut les battre sur les questions du pain, des salaires, et des logements.

Et le premier champ de bataille, et le plus important sur lequel il faille combattre est celui du mouvement syndical ; il faut avant tout mener le combat de l'Internationale syndicale rouge contre l'Internationale jaune d'Amsterdam.

Il s'agit avant tout de prendre les forteresses de l'ennemi installé dans notre propre camp.

PURIFIEZ VOS ORGANISATIONS DES COURANTS CENTRISTES. DEVELOPPEZ L'ESPRIT COMBATIF.

C'est seulement en luttant pour les intérêts les plus simples des masses ouvrières que nous pouvons former une unité de front du prolétariat contre la bourgeoisie, que nous pouvons mettre fin à l'éparpillement du prolétariat, qui seul assure à la bourgeoisie la possibilité de continuer à vivre ! Mais ce front prolétarien ne sera vraiment animé de la joie du combat que lorsqu'il sera maintenu par des partis communistes dont l'esprit sera uniforme et fort, et la discipline de fer.

C'est pourquoi le 3e Congrès de l'Internationale communiste, en même temps qu'il lance aux communistes de tous les pays le cri : « Allez aux masses ! Faites l'unité de front », leur crie aussi : « Ecartez de vos rangs tous les éléments qui sont capables d'affaiblir le moral et la discipline des troupes de choc du prolétariat mondial et des partis communistes ! »

Le Congrès de l'Internationale Communiste confirme l'exclusion du Parti socialiste d'Italie, jusqu'au moment où il aura rompu avec les réformistes et les aura exclus de ses rangs ! Cette décision confirme la conviction du Congrès, que si l'Internationale Communiste veut conduire des millions et des millions d'ouvriers au combat, elle ne peut avoir dans ses rangs des réformistes dont le but n'est pas la Révolution victorieuse du Prolétariat, mais la réconciliation avec le Capitalisme et sa réforme. Les armées qui tolèrent à leur tête des chefs qui pensent à se réconcilier avec l'ennemi, seront livrées et vendues à l'ennemi par ces chefs.

L'esprit réformiste et l'esprit de combat

L'attention de l'Internationale communiste a été attirée par le fait que dans une série de partis, bien qu'ils aient exclu de leurs rangs les réformistes, il y a encore des courants qui prouvent qu'ils n'ont pas encore complètement dominé l'esprit de réformisme, et que s'ils ne visent pas à la réconciliation avec l'ennemi, leur propagande pour préparer le combat contre le capitalisme n'est pas assez énergique.

Ils ne travaillent pas d'une façon assez décidée à révolutionner les masses.

Ces partis ne sont pas capables dans leur travail quotidien d'être le souffle révolutionnaire qui anime les masses, ils ne sont pas capables de fortifier journellement par leur passion et leur élan l'esprit combatif des masses.

Ces partis se croient obligés de ne pas faire usage de situations favorables au combat, et de laisser s'enfoncer dans le sable les grands courants ; cela a été le cas notamment lors de l'occupation des fabriques en Italie, et lors de la grève de décembre en Tchécoslovaquie.

Les partis communistes doivent développer l'esprit de combat dans leur propre sein. Ils doivent s'éduquer pour être l'état-major capable de saisir immédiatement les situations favorables au combat, et lorsqu'il se produit des mouvements spontanés dans le prolétariat, de leur faire donner leur maximum de rendement par une direction clairvoyante et courageuse.

SOVEZ L'AVANT-GARDE DES MASSES OUVRIERES QUI SE METTENT EN MOUVEMENT, soyez leur cœur et leur esprit, tel est le cri que le 3e Congrès mondial de l'Internationale Communiste lance aux partis communistes.

Et être avant-garde, cela signifie marcher à la tête des masses, comme leur partie la plus courageuse et la plus clairvoyante.

C'est seulement lorsque les partis communistes constitueront une pareille avant-garde qu'ils seront capables non seulement de former l'unité de front du prolétariat, mais en le conduisant au combat de vaincre l'ennemi !

A la stratégie du capital, opposez la stratégie du prolétariat, préparez vos combats.

L'ennemi est fort, car il a des siècles dans l'exercice du pouvoir et cela lui a donné la conscience de sa puissance et la volonté de la conserver. L'ennemi est fort, car il a appris, pendant des centaines d'années, comment on divise les masses prolétariennes, comment on les assujettit et les maîtrise.

L'ennemi sait comment on est victorieux dans la guerre civile, et c'est pourquoi le 3e Congrès mondial de l'Internationale Communiste attire l'attention de tous les partis communistes sur le danger qu'il y a dans l'inégalité de compétence en matière de stratégie entre les classes dirigeantes et possédantes et la classe ouvrière combattant pour acquérir le pouvoir.

Les événements de mars en Allemagne ont montré le grand danger qu'il y a à ce que les premiers rangs de la classe ouvrière, l'avant-garde du prolétariat, soient forcés de combattre, avant que les grandes masses prolétaires ne soient prêtes à se mettre en branle. L'internationale Communiste a salué avec joie le fait que des centaines de milliers d'ouvriers de l'Allemagne entière se soient lancés au secours des ouvriers de l'Allemagne centrale, menacés.

C'est dans cet esprit de solidarité qui fait lever comme un seul homme les prolétaires de tout un pays, voire même du monde entier pour aller au secours d'une partie menacée du prolétariat que l'Internationale Communiste reconnaît la voie qui mène à la victoire.

Elle a approuvé le parti communiste d'Allemagne de s'être mis à la tête des masses ouvrières, qui se sont lancées à la défense de leurs frères menacés. Mais en même temps, l'Internationale communiste considère qu'il est de son devoir de dire aux ouvriers de tous les pays :

S'il est des cas où l'avant-garde est obligée d'accepter le combat, et où ces combats peuvent contribuer à hâter la mobilisation de toute la classe ouvrière, l'avant-garde ne doit pas oublier qu'à elle toute seule et isolée, elle ne peut livrer aucun combat décisif ; que forcée de combattre isolément, elle doit autant que possible éviter une lutte armée avec l'ennemi, car la victoire du prolétariat sur les gardes-blancs armés ne peut être remportée que par la masse tout entière du prolétariat.

Si cette masse, dans sa majorité ne marche pas, l'avant-garde en tant que minorité non armée, ne doit pas faire face à l'ennemi armé. Grâce aux combats de mars, l'Internationale Communiste a appris une chose de plus, sur laquelle elle attire l'attention des prolétariats de tous les pays : il faut que les masses ouvrières tout entières soient préparées par une propagande quotidienne incessante, toujours plus intense et toujours plus étendue, aux combats prochains. Et il faut les faire entrer dans le combat avec des mots de ralliement susceptibles d'être compris par tous les prolétaires.

A la stratégie de l'ennemi, il faut opposer la stratégie intelligente et réfléchie du prolétariat. Il ne suffit pas de l'ardeur au combat des avant-gardes, il ne suffit pas de leur courage et de leur décision. Le combat doit être préparé et organisé de façon à entraîner les plus grandes masses, et à les mobiliser en leur faisant comprendre qu'elles combattent pour leurs intérêts les plus vitaux.

Plus la situation du capital mondial sera critique, et plus il essaiera d'entraver la victoire prochaine de l'Internationale Communiste, en infligeant des défaites aux avant-gardes du prolétariat isolées du gros de la masse.

Le rôle des partis communistes

Il faut opposer à ce plan, à ce danger, une propagande qui ébranle les masses tout entières, un travail d'organisation énergique des partis communistes, qui en même temps qu'il assure leur influence sur les grandes masses, les rendent capables de juger de sang-froid des situations, de refuser le combat là ou les forces de l'ennemi sont supérieures, et de l'accepter là où l'ennemi est divisé, et la masse unie,

L'Internationale Communiste sait fort bien que c'est en combattant seulement que la classe ouvrière formera des partis communistes capables d'attaquer l'ennemi avec la rapidité de l'éclair là où il se trouve en infériorité et d'éviter le combat dans le cas contraire. C'est pourquoi c'est le devoir des prolétariats de tous les pays d'apprendre à profiter de tous les enseignements que la classe ouvrière d'un pays a acquis par de grands sacrifices, et de les transposer sur le terrain international. Observez bien la discipline du combat !

La classe ouvrière et les partis communistes de tous les pays n'ont pas devant eux une période de propagande et d'organisation dans le calme, car voici venir les grands assauts que le capital livrera au prolétariat pour lui faire supporter toutes les suites funestes de sa politique.

Dans ce combat les partis communistes doivent observer la plus grande discipline. Les comités directeurs de leurs partis doivent prendre en considération tous les enseignements acquis au cours des combats précédents et dominer tout le champ de bataille. Ils doivent unir le plus grand élan à la plus grande réflexion. Ils doivent sous le contrôle et la critique des camarades du parti faire un plan d'action réfléchi pour tout le parti.

Et toutes les organisations du parti, la presse et les groupes parlementaires devront sans broncher suivre toutes les directives du parti et s'en inspirer dans chacune de leurs paroles, chacun de leurs gestes, de leurs démarches !

La revue des avant-gardes communistes est terminée. Elle a prouvé que le communisme est une puissance mondiale. Elle a prouvé qu'il doit encore former et éduquer de grandes armées prolétaires. Elle a montré que de grands combats victorieux sont réservés à ces armées, elle a annoncé que nous voulons remporter la victoire dans ces combats. Elle a montré au prolétariat mondial comment il doit préparer et remporter la victoire.

Il reste maintenant aux partis communistes de tous les pays à éclairer leurs membres sur les décisions du Congrès, nées des expériences du prolétariat mondial, afin que tous les ouvriers et ouvrières communistes puissent entraîner des centaines de prolétaires non-communistes dans les combats à venir.

Vive l'Internationale Communiste !

Vive la Révolution Mondiale !

Au travail pour la préparation et l'organisation de notre victoire !

La Commission exécutive de la 3e Internationale :

Pour l'Allemagne ; Heckert et Frölich.

Pour la France ; Boris Souvarine.

Pour la Tchécoslovaquie ; Burian1 et Kreibich2.

Pour l'Italie : Terracini et Gennari3.

Pour la Russie : Zinoviev, Boukharine, Radek, Lénine et Trotsky.

Pour l'Ukraine ; Choumski4.

Pour la Pologne : Glinski5.

Pour la Bulgarie : Popov6.

Pour la Yougoslavie : Marković7.

Pour la Norvège : Scheflo8.

Pour l'Angleterre : Bell9.

Pour l'Amérique : Baldwin10.

Pour l'Espagne : Merino-Gracia11.

Pour la Finlande : Sirola.

Pour la Hollande ; Jansen12.

Pour la Belgique : Van Overstraeten.

Pour la Suède : Kilbom13.

Pour la Lettonie : Stučka14.

Pour la Suisse ; Arnold15.

Pour l'Autriche : Koritschoner16.

Pour la Hongrie : Bela Kun.

Pour l'Internationale des Jeunesses Communistes : Vujović17.

Moscou, le 17 juillet.

Notes

1Edmund Burian (1878-1935).

2 Karl Kreibich (1883-1966).

3 Egidio Gennari (1876-1942).

4 Alexandre Iakovlevitch Choumsky (1890-1946), membre de comités de soldats après février 1917, dirigeant du Parti Communiste Ukrainien à partir de 1920, travaille au commissariat aux affaires étrangères, mène la politique d'ukrainisation entre 1924 et 1927. Ecarté à partir de 1927 suite au revirement de la direction stalinienne sur la question des nationalités. Arrêté en 1933 pour sa supposée participation à l' « organisation militaire ukrainienne » et condamnée à la déportation aux îles Solovki.

5 Piotr Glinski, pseudonyme de Stefan Królikowski (1881-1937)

6 Dimitri Popov (1879-1924).

7 Sima Marković (1888-1939), secrétaire du Parti Communiste Yougoslave à sa fondation. Accusé par les forces staliniennes de terrorisme trotskyste et exécuté en 1939.

8 Olav Scheflo (1883-1943).

9 Thomas Bell (1882-1944).

10 Baldwin, pseudonyme d'Oscar Tywerousky ou Tyverovsky, né en Russie, émigre aux Etats-Unis pendant la première guerre mondiale.

11 Ramón Merino Gracia, né en 1890 ou 1894, instituteur, devint par la suite franquiste.

12 Jansen, né Jan Proost en 1890, peintre et graveur, proche de David Wijnkoop, expulsé en 1926 du Parti Communiste Néerlandais avec le groupe de Wijnkoop, exécuté par les troupes d'occupation allemandes en 1943.

13 Karl Kilbom (1885 1961), métallurgiste, ancien animateur de l'aile gauche du parti social démocrate suédois pendant la guerre puis dirigeant du P.C., par la suite « P.C. Indépendant », devenu « socialiste » en 1935.

14 Pēteris Stučka – nom russe Piotr Ivanovitch Stuchka - (1865-1932), militant bolchevik, juriste, commissaire du peuple à la justice entre novembre 1917 et mars 1918.

15 Emil Arnold (1897-1974).

16 Franz Koritschoner (1891–1942), membre du comité central du Parti Communiste Autrichien jusqu'en 1927, arrêté en 1937 en URSS, puis livré par le pouvoir stalinien aux nazis en 1940, mort à Auschwitz.

17 Voja Vujović, né le 15 janvier 1897 à Pozarcvac en Serbie, exécuté en URSS le 3 octobre 1936 ; de nationalité serbe ; militant des Jeunesses Socialistes en France puis communiste, dirigeant de l'ICJ (Internationale Communiste des Jeunes) ; membre de l'Opposition Unifiée ; déporté ; libéré en 1928 puis arrêté en 1936.


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