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Stéphane Just

1921 - 1997

S. Just

Fils d'un dirigeant socialiste, titulaire du seul certificat d'études, S. Just est très jeune en contact avec le mouvement ouvrier. Réquisitionné en Allemagne au titre au Service du Travail Obligatoire durant la guerre, il s'y lie avec des militants trotskystes.

En 1947, Just, responsable des Jeunesse Socialistes de la Seine, en est exclu et rejoint le Parti Communiste Internationaliste, la section française de la IV° Internationale trotskyste. Membre du Comité Central, il impulse l'intervention du P.C.I. dans son entreprise, la R.A.T.P., ce qui lui vaut d'être exclu de la C.G.T. et de subir le traitement que les staliniens réservaient alors aux trotskystes : calomnies diverses, intimidations physiques, etc.

Lors de la crise de la IV° Internationale de 1951-1953, il fait partie des opposants à la direction internationale dirigée par M. Raptis (Pablo). Après l'exclusion de l'Internationale de la majorité du P.C.I., il entre au Bureau Politique de l'organisation, désormais exsangue et vite réduite au "groupe Lambert".

Les années 60, voient la reconstruction du groupe, qui a les moyens de proclamer l'Organisation Communiste Internationaliste en 1965. Just en devient l'incontestable n°2. Dirigeant reconnu à la R.A.T.P., il l'est dans l'organisation en France ainsi que dans le combat international "pour la reconstruction de la Quatrième Internationale". A ce titre, il rédige ou inspire de nombreux textes fondamentaux de l'organisation. A partir des années 70, c'est lui qui dirige la revue théorique de l'OCI, La Vérité.

Just sera jusqu'au début des années 1980 un dirigeant dont le prestige s'est étendu au fur et à mesure de la progression de l'OCI/PCI et des groupes qui participent dans d'autres pays à ses côtés à l'activité de reconstruction de la IV° Internationale. Il ne fera jamais partie de l'appareil du Parti.

A partir de 1981, Just entre en conflit avec la direction lambertiste. Il considère qu'elle s'adapte peu à peu au gouvernement "d'union de la gauche" en France, aux directions du mouvement ouvrier, principalement celle de la C.G.T. Force Ouvrière. Lorsqu'en 1983-84, la "ligne de la démocratie" et de la construction d'un "Parti des Travailleurs" est élaborée, il y voit un renoncement au combat pour le Socialisme et pour le Parti Révolutionnaire. Just engage donc le combat pour la réorientation du Parti, mais est exclu lors du congrès qui suit.

Just édite alors avec ses partisans le bulletin "Combattre pour le Socialisme" et se bat pour le redressement du P.C.I. de l'extérieur. En 1991, lors de la guerre du Golfe, il constate que ce redressement n'a pu avoir lieu et fonde le "Comité pour la construction du Parti Ouvrier Révolutionnaire (l'Internationale Ouvrière Révolutionnaire)", qu'il dirigera jusqu'à sa mort.

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